"CIVIL WAR"
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CIVIL WAR, un film d’action et thriller, écrit et réalisé par Alex GARLAND avec Kirsten Dunst, Wagner Moura, Cailee Sapent, Stephen McKinley Henderson, Sonoya Mizuno et Nick Offerman.
SYNOPSIS
Une course effrénée à travers une Amérique fracturée qui, dans un futur proche, est plus que jamais sur le fil du rasoir.
Le scénario inventif, une nouvelle version d’Apocalypse Now, d’une descente aux enfers de l’Amérique, sans raison développée, s’inscrit dans le registre des très grands films de reporter de guerre.
Civil War rend hommage, et, présente les journalistes de guerre comme des héros, en référence à Lee Miller (https://fr.wikipedia.org/wiki/Lee_Miller) et Don McCullen (https://fr.wikipedia.org/wiki/Don_McCullin).
Un quatuor de journalistes Lee (Kirsten Dunst), Joel (Wagner Moura), Jessie (Cailee Sapent)
et Sammy (Stephen McKinley Henderson) représentant trois générations, se connaissant, s’affrontent. Ils sont en route pour Washington DC afin d’interviewer le Président du Gouvernement fédéral qui luttent contre les Forces de l’ Ouest, une alliance armée d’États en rébellion.
Alex Garland a commencé l’écriture de Civil War en 2020, quelques mois après la pandémie.
Civil War, une fiction rédigée dans un contexte différend, mais, d’une actualité brûlante.
En voyant les images défilées, pleine de violence, de brutalité (frappes aériennes, cibles civiles, dommages collatéraux) qui côtoient des scènes de silence; où la nature reprend ses droits,
où certains citoyens américains sont indifférents, où la réalité devient de plus en plus angoissante et oppressante.
Devant l’écran de cinéma, le spectateur ne peut pas rester laxiste en ingurgitant ses pop corns
et boire son Coca. Ne pas croire, que cela ne puisse pas arriver, serait du déni.
La radicalité employée par Alex Garland, ce signal d’alarme, dégage de l’espoir dans l’être humain, la révélation d’une prise de conscience. Mais, à quel moment sortirons-nous
du Moyen-Âge.
Avant l’espoir, le désespoir de Lee (Kirsten Dunst), la photographe de guerre expérimentée « Chaque fois que j’ai survécu une zone de guerre, j’ai cru que cela servirait de mise en garde chez nous. Et pourtant, voilà où nous en sommes. »,.
Kristen Dunst crève l’écran dans le rôle de Lee, à chacune de ses expressions s’impose
une grande expérience de la vie.
Pendant le tournage, Kristen Dunst a pris sous son aile Jessie (Cailee Sapent).
Quant à Jessie (Cailee Sapent), innocente, idéaliste avec une volonté à toute épreuve,
délivre une belle prestation en se métamorphosant totalement dans le film.
Joel (Wagner Moura) jouant le journaliste dilettante à qui on ne la fait pas, se retrouve face à Jesse Plemons.
La brève apparition de Jesse Plemons est remarquable, interprétant un soldat menaçant et imperturbable, dont le signe distinctif est le port de lunettes de soleil rouge.
Scène d’un rare réalisme au cinéma, montrant un racisme porté à son paroxysme.
Touché au plus profond de son être, Joel (Wagner Moura) en perd tous ses moyens,
se liquéfie devant autant de cynisme et de froideur, il en a pleuré près d’une demi-heure.
Une scène mémorable qui mériterait un Oscar.
Le scénario a été écrit avec un mélange de colère et d’anxiété nous dit Alex Garland.
Cette vision menaçante d’une actualité quotidienne qui peut nous emmener au chaos nous invite à réfléchir sur la position politique de notre propre pays et de ses interactions dans les relations internationales.
À voir.
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