"Dolomitenlandschaft, Tre Croci 1913 - Paysage des Dolomites, Tre Croci Guggenheim-Bilbao

"Dolomitenlandschaft, Tre Croci 1913 - Paysage des Dolomites Guggenheim-Bilbao © Photo Pocquet Gérard  https://ainsiparlaitlart.blogspot.com/

 Huile sur toile
Leopold Museum, Wien  
 
UN REBELLE DE VIENNE
Peintre, poète, écrivain, essayiste et dramaturge, Oskar Kokoschaka (1886-1980) débute à Vienne, au début du XXè siècle, à l'instar de Gustav Klimt ( 1862-1918) et d' Egon Schiele (1890-1918). Ses premières productions scandalisent le public et la critique qui le qualifient aussitôt de sauvageon en chef (oberwildling). Sa riche trajectoire personnelle et artistique, qui s'étale sur la majeure partie du XXè siècle est étroitement liée aux événements historiques de l'époque.
 
L'indépendance qu'il a voulu préserver tout au long de sa vie a fait de lui un artiste inclassable. 
Ainsi, le seul adjectif que Kokoschka acceptait pour lui-même était celui d'expressionnisme: 
"Je suis expressionniste parce que je ne sais rien faire d'autre qu'exprimer la vie." 
Chacune de ses œuvres témoigne de son engagement envers son art et fait du peintre un témoin essentiel de son temps et des transformations qui s'y sont opérées.
 
En raison du radicalisme de ses débuts, il devient la bête noire du régime nazi qui le qualifie d'"artiste dégénéré". Ouvertement engagé contre le fascisme à travers ses œuvres, il a une grande influence dans la réconciliation européenne après la Seconde Guerre mondiale et participe activement à la reconstruction culturelle d'un continent dévasté.
 
Un enfant terrible à Vienne (1907-1916) 
Prônant l'unité des arts, les créateurs liés à la Sécession viennoise et aux Wiener Werkstätte (Ateliers de Vienne, (1903-32) inventent des formes douces et végétales qui prolifèrent dans l'art et dans l'architecture. Face à ce style et à contre-courant, Kokoschka s'affirme à travers la violence de ses dessins et de ses textes, qui annoncent le courant expressionniste.
En 1908, son premier poème illustré, Les Garçons qui rêvent, dédié à Gustav Klimt, fit scandale lors de son exposition à la Kunstschau (exposition d'art) de Vienne. L'année suivante, la première de sa pièce de théâtre Meurtrier, espoir des femmes provoque également une énorme polémique.
Qualifié de sauvageon en chef par la critique, Kokoschka se fait raser le crâne, comme ceux qui sont mis au ban. Cependant, il a également des partisans, dont l'influent architecte Adolf Loos (1870-1933). Grâce à son entremise, Kokoschka reçoit bientôt de nombreuses commandes de portraits de membres de la société viennoise, qui n'apprécieront pas toujours la manière incisive avec laquelle l'article les représentait. Alliant un maniérisme exagéré et un expressionnisme particulier, Kokoschka faisait ressortir sur la toile l'âme de la personne dépeinte.

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