AL THANI COLLECTION · JOYAUX DYNASTIQUES · DYNASTIC JEWELS · Hôtel de la Marine · Paris
Saphir bicolore des joyaux de la Couronne de France 19,67 CARATS
Crédits photo: @gerardpocquet_ainsiparlaitlart
Le Vendredi 26 décembre 2025 · Paris · https://ainsiparlaitlart.blogspot.comCette gemme est répertoriée comme le « quatrième saphir» des joyaux de la Couronne de France
au XVIIIe siècle. Probablement extraite d'un gisement de Ceylan (actuel Sri Lanka), elle présente
une taille en coussin à facettes et à degrés.
Par son aspect bicolore, elle constituait une « pièce de collection» à une époque où s'affirmait le goût
pour les curiosités minéralogiques dans les cours européennes. Elle compte parmi les rares gemmes royales d'Ancien Régime à être conservées dans une collection publique française.
Muséum national d'histoire naturelle, A.68
Confiscations révolutionnaires, 1796
Muséum national d'histoire naturelle, A.68
Confiscations révolutionnaires, 1796
PIERRES PRÉCIEUSES :
PUISSANCE ET PRESTIGE
elles expriment richesse et légitimité. En Inde, leur usage fut codifié dès le texte sanscrit dit Raina Shastra, chaque gemme reflétant une planète et assurant prospérité au souverain.
À la cour moghole, elles ornaient des turbans et trônes, gravés aux noms des empereurs pour affirmer
À la cour moghole, elles ornaient des turbans et trônes, gravés aux noms des empereurs pour affirmer
leur domination cosmique. L'Occident, dont les gisements de gemmes restaient modestes,
admira ces trésors venus d'Orient: diamants de Golconde, rubis de Birmanie, émeraudes de Colombie circulaient comme tributs, cadeaux ou butins.
Louis XIV, couvert de diamants, ou Napoléon, utilisant des pierres et insignes pour affirmer sa légitimité impériale, firent des joyaux des emblèmes politiques. Au XIXe siècle, la vogue des améthystes de l'Oural et des topazes du Brésil révéla l'évolution du goût et enrichit les parures royales.
Parce qu'elles furent souvent démontées, saisies ou vendues au gré des soubresauts de l'histoire,
Parce qu'elles furent souvent démontées, saisies ou vendues au gré des soubresauts de l'histoire,
la préservation des pierres précieuses apparaît d'autant plus exceptionnelle. Avec la taille moderne, perfectionnée en Europe puis magnifiée par Cartier ou Harry Winston, les gemmes sont devenues
de véritables architectures de lumière.
Aujourd'hui encore, la fascination persiste pour ces pierres, conservées dans les musées et les collections, où leur éclat brut prolonge le dialogue entre beauté minérale et pouvoir.
Since Antiquity, precious stones have embodied supreme authority: rare and radiant, they conveyed both wealth and legitimacy.
In India, their use was codified in the Ratna Shastras, each gem reflecting a planet and ensuring prosperity for the ruler. At the Mughal court, they adorned turbans and thrones, engraved with the names of emperors to proclaim their cosmic dominion. The West, where gemstone deposits remained modest, marvelled
Aujourd'hui encore, la fascination persiste pour ces pierres, conservées dans les musées et les collections, où leur éclat brut prolonge le dialogue entre beauté minérale et pouvoir.
PRECIOUS STONES:
AUTHORITY AND GLAMOUR
Since Antiquity, precious stones have embodied supreme authority: rare and radiant, they conveyed both wealth and legitimacy.
In India, their use was codified in the Ratna Shastras, each gem reflecting a planet and ensuring prosperity for the ruler. At the Mughal court, they adorned turbans and thrones, engraved with the names of emperors to proclaim their cosmic dominion. The West, where gemstone deposits remained modest, marvelled
at precious stones from abroad: Goleonda diamonds, Burmese rubies, and Colombian emeralds circulated as tributes, gifts, or spoils. Louis XIV, covered in diamonds, or Napoléon, who used stones and regalia
to assert his imperial legitimacy, turned jewels into political emblems. In the nineteenth century,
the vogue for Ural amethysts and Brazilian topazes reflected changing tastes and enriched royal ornaments.
Yet inseparable from the upheavals of history— dismantled, seized, sold, sometimes to be reborn in new forms-the intact preservation of precious stones appears all the more exceptional. With modern cutting, perfected in Europe and later glorified by Cartier or Harry Winston, gems became true architectures
Yet inseparable from the upheavals of history— dismantled, seized, sold, sometimes to be reborn in new forms-the intact preservation of precious stones appears all the more exceptional. With modern cutting, perfected in Europe and later glorified by Cartier or Harry Winston, gems became true architectures
of light. Even today, fascination endures for unmounted stones, preserved in museums and collections, where their raw brilliance extends the dialogue between mineral beauty and power.
Crédits photo: @gerardpocquet_ainsiparlaitlart Le Vendredi 26 décembre 2025 · Paris · https://ainsiparlaitlart.blogspot.com |




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