Fr · En · ARTGALLERY Pontneuf Paris · Artiste GESINE ARPS · Œuvre · Le Feu Sacré · Il Sacro Fuoco, 2025 · Texte de Mario RIZZARDO ·
À première vue, le monde de cette peinture est une scène rituelle au seuil de la naissance ; un instant suspendu entre le silence et l’étincelle de la vie. Au centre de l’œuvre, un ziggurat de terre s’élève, non pour conquérir le ciel, mais pour renouer avec lui, un lien ancien. Sur ses marches, une flamme sacrée danse : une lumière qui ne brûle pas, mais engendre ; un feu, fait de commencements, une étincelle jaillit du cœur du silence pour remettre en mouvement le cycle de l’existence. Tout est lumineux, comme l’instant avant la naissance de la lumière. Le ciel doré et le vert tendre de la terre annoncent l’aube de la vie. Les figures humaines, dans une danse douce et continue, se meuvent autour du feu, comme si elles célébraient un rite ancien et oublié : un rite pour réveiller la terre, un rite pour plier l’hiver devant la clarté de l’espérance. Certains tendent les mains vers le ciel, d’autres, assis sur la terre, écoutent le chant de la floraison, tandis que les oiseaux blancs, tels des messagers de paix et de joie, flottent dans l’air. Dans cette scène, l’homme, la terre, l’arbre et la flamme respirent à l’unisson, et la vie, dans une unité sacrée et dorée, circule entre eux, tandis que le printemps naît du cœur de la lumière. Aux côtés de l’œuvre, de grands arbres élancés s’élèvent vers le ciel, tels des échelles de lumière, et leurs lignes verticales diffusent dans toute la toile le rythme de l’ascension, ce même rythme éternel de la naissance, de la croissance et de la renaissance. En haut, la lune d’argent, telle une source de lumière vigilante et sacrée, éclaire la scène et répand ses ondes argentées comme une bénédiction intemporelle. Elle est témoin de la naissance, témoin de la réconciliation entre le ciel et la terre. L’arrière-plan doré et la texture craquelée de la toile racontent l’antiquité et le mystère de ce monde un monde d’où, à travers ses fissures, jaillissent le vert et la lumière, tout comme, du cœur de la terre froide, surgissent les premières fleurs du printemps. La métaphore du printemps intérieur : le moment où l’âme humaine se reconnecte à la lumière. Les couleurs dorées, le vert olive et le rouge du feu s’entrelacent, effaçant la frontière entre brûler et renaître. Sur les marches les plus hautes du ziggurat, de part et d’autre de la flamme, se tiennent les déesses gardiennes de la nature, protectrices de la splendeur de la vie, afin que la lumière ne vacille jamais, pas même un instant. « Le Feu Sacré » est un hymne à la naissance, une création à la fois terrestre et céleste, ancienne et toujours nouvelle. Dans ce monde doré et silencieux, le feu danse, et le monde, entre la lumière et la terre, recommence à respirer.
The Sacred Fire At first glance, the world of this painting is a ritual scene on the threshold of birth; a moment suspended between silence and the spark of life. At the center of the work, a ziggurat of earth has risen, not to conquer the sky, but to rediscover with it an ancient bond. Upon its steps, a sacred flame dances: a light that does not burn but generates, a fire made of beginnings, a spark born from the heart of silence to set the cycle of existence in motion once more. Everything is luminous, like the instant before the birth of light. The golden sky and the pale green of the earth herald the dawn of life. Human figures, in a gentle and continuous dance, move around the fire as if celebrating an ancient and forgotten rite, a rite to awaken the earth, a rite to bend winter before the radiance of hope. Some stretch their hands toward the sky; others, seated on the ground, listen to the song of blooming, while white birds, like messengers of peace and joy, float through the air. circulates among them, as spring is born from the heart of light. On either side of the work, tall and slender trees rise toward the sky like ladders of light, and their vertical lines spread throughout the painting the rhythm of ascent, the same eternal rhythm of birth, growth, and rebirth. Above, the silver moon, like a vigilant and sacred source of light, illuminates the scene and spreads its silver waves like a timeless blessing. It is witness to the birth, witness to the reconciliation between heaven and earth. The golden background and the cracked texture of the canvas speak of the antiquity and mystery of this world, a world from which, through its fissures, emerge green and light, just as from the heart of the cold earth spring the first flowers of springtime. It is the metaphor of inner spring: the moment when the human soul reconnects with light. Golden hues, olive green, and the red of the fire intertwine, erasing the boundary between burning and rebirth. On the highest steps of the ziggurat, beside the flame, stand the guardian goddesses of nature, custodians of the splendor of life, so that the light may never waver, not even for an instant. “The Sacred Fire” is a hymn to birth, a creation both earthly and celestial, ancient and ever new. In this golden and silent world, the fire dances, and the world, between light and earth, begins to breathe again.
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