Yan Pei-Ming · Exposition "Eye to Eye" jusqu'au 20 décembre 2025 · Galerie Thaddaeus Ropac Paris Pantin 69, avenue du Général Leclerc, Pantin · Press Release
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| Yan Pei-Ming · © Yan Pei-Ming, ADAGP, Paris · Exposition "Eye to Eye" Crédits photo: @gerardpocquet_ainsiparlaitlart Le Mercredi 10 décembre 2025 · Pantin · https://ainsiparlaitlart.blogspot.com |
Le point culminant de l’exposition est une œuvre monumentale en trois parties :
Autoportrait en trois personnes (2020), exposée au Palais des Papes à Avignon en 2021.
Elle se compose de deux autoportraits qui encadrent un troisième autoportrait central de l’artiste
en tant que pape. Bien que Yan Pei-Ming, qui est né et a grandi à Shanghai, n’ait été immergé
dans l’iconographie du christianisme, celle-ci exerce un magnétisme de longue date sur l’artiste
de par sa place centrale dans l’histoire de l’art, et il a dépeint un pape pour la première fois en 2003.
Dans cette œuvre de 2020, par son « hybridation » des thèmes récurrents du portrait du pape
et de l’autoportrait, comme l’a décrit le commissaire d’exposition Henri Loyrette, Yan Pei-Ming
« prolonge l’introspection de l’autoportrait en auto-fiction, [...] comme si, pour reprendre Rimbaud,
il voulait ici-bas épuiser “toutes les vies qui lui sont dues”. »
il voulait ici-bas épuiser “toutes les vies qui lui sont dues”. »
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| Yan Pei-Ming · © Yan Pei-Ming, ADAGP, Paris · Exposition "Eye to Eye" Crédits photo: @gerardpocquet_ainsiparlaitlart Le Mercredi 10 décembre 2025 · Pantin · https://ainsiparlaitlart.blogspot.com |
L’œuvre fonctionne comme un triptyque, un format utilisé depuis les débuts de l’art chrétien
et souvent associé aux retables, tandis que sa structure multipartite offre un sens narratif qui se poursuit tout au long de l’exposition dans la séquentialité et le dialogue entre les visages qui fixent les visiteurs.
L’autoportrait est au cœur de la pratique de Yan Pei-Ming depuis ses commencements.
Des toiles monumentales aux œuvres intimes sur des supports ovales qui rappellent la tradition
de la miniature de la Renaissance – le premier engagement de l’artiste avec des toiles façonnées
– son nouveau corpus d’autoportraits démontre sa recherche continue sur les questions
d’auto-représentation en reprenant et en retravaillant diverses conventions de l’histoire
de l’art. Répartis dans les trois espaces de la galerie de Pantin, ses autoportraits sont une présence constante dans l’exposition, confrontant et conversant avec les autres œuvres dans un jeu de réflexions
et de regards échangés – chacune « les yeux dans les yeux » de la suivante – qui invite les visiteurs
à méditer sur leurs points communs.
a écrit l’historien de l’art Hans-Joachim Müller à propos de la capacité de Yan Pei-Ming à rassembler divers sujets en un ensemble de peintures unique et unifié. C’est cette essence fondamentale du portrait que Yan Pei-Ming distille dans les œuvres exposées. Ses autoportraits constituent un acte de « se regarder
en tant que quelqu’un d’autre », comme l’a écrit le commissaire Francesco Bonami dans la monographie
Rizzoli de 2017 sur l’artiste ; de la même manière, ses portraits de Picasso, ou même ceux de singes – l’animal qui fait le lien entre l’humain et l’autre, et « notre reflet », comme l’a dit l’artiste – pourraient être considérés comme regardant dans les yeux de leurs sujets avec la même compréhension et la même profondeur que si l’artiste regardait dans ses propres yeux dans un miroir.
en tant que quelqu’un d’autre », comme l’a écrit le commissaire Francesco Bonami dans la monographie
Rizzoli de 2017 sur l’artiste ; de la même manière, ses portraits de Picasso, ou même ceux de singes – l’animal qui fait le lien entre l’humain et l’autre, et « notre reflet », comme l’a dit l’artiste – pourraient être considérés comme regardant dans les yeux de leurs sujets avec la même compréhension et la même profondeur que si l’artiste regardait dans ses propres yeux dans un miroir.
L’artiste explique :
« Je m’intéresse à l’homme en général, et mon travail peut être considéré comme une sorte de portrait universel. Ce que je peins dans la permanence est au fond une idée de cette humanité. »
Sa nouvelle série de portraits incarne cette égalité, voire cette impartialité, dans le traitement des différents
sujets : c’est ce que le critique Philippe Dagen a appelé le « désir d’universalité » de Yan Pei-Ming.``







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