Thomas Buswell · Pangloss’s lost candy floss · 13 septembre – 01 novembre 2025 · Œuvre "Chaque jour suffit à peine, 2024" · Galerie SUZANNE TARASIEVE PARIS · Texte Sylvain Menétrey · Press Release


 THOMAS BUSWELL
Chaque jour suffit à peine, 2024 béton, branches, bois, tissus et peinture à l'huile 158 × 90 x 115 cm 
(62 1/4 x 35 3/8 x 45 1/4 in.)

Un vert pas très frais tendance vert-de-gris domine dans l’œuvre multicolore de Thomas Buswell. 
Il apparaît par touches expressionnistes denses sur des tubes métalliques ou plus diffuses sur des serpillères. Presque partout, cet agent ambigu dépose sa marque invasive. Il est comme ces vergerettes, 
qui lorsqu’on a appris à les différencier des pâquerettes, s’infiltrent dans tous nos regards à la campagne 
et le long des voies de chemin de fer. Le pigment d’acéto-arsénite de cuivre, dit vert de Paris, 
parce qu’il était utilisé pour tuer les rats dans les égouts de la ville, a intoxiqué les peintres 
de la modernité. Ses vapeurs durant le séchage auraient provoqué le diabète de Cézanne, la cécité 
de Monet, les troubles neurologiques de Van Gogh. Ce vert maladif répété et essoré par Thomas Buswell nous entraîne dans un chthulucène1 détraqué, où machines célibataires, êtres, objets industriels et naturels, déchets tentent malgré tout de faire écosystème.


Des frémissements de vie sont constatables. Des gerbes de tuyaux d’orgues maintenus sous respiration
artificielle poussent des soupirs ou des râles ponctuels. Un panier de course semblable à une friteuse 
dans un module de plan de travail de cuisine bricolé bouillonne d’un liquide noirâtre. 
Des objets potentiellement activables comme des grappes de mégaphones restent, eux, inertes. 
Les écailles de pommes de pin qui s’incrustent sur leur surface indiquent pourtant un processus de transformation, le passage de l’objet industriel à vocation d’alerte à une récupération naturelle silencieuse. Forces de décomposition, de calcification, de ventilation et de régénération se combinent et se relaient dans la chimie de l’exposition. Elles font écho à un travail d’atelier où rien ne se perd, où les chiffons tachés s’insèrent dans des dessins, où les chutes de bois servent de cales, où l’eau trouble de l’évier 
du peintre fait œuvre.


Le tableau en papier de verre Coffee Break, sur lequel un mug rempli de café a été poncé 
dans un mouvement rotatif jusqu’à faire fuir le breuvage qui laisse sa marque dégoulinante 
sur le papier est à la fois une illustration et le diagramme de cette approche circulaire de l’art. 
L’usure de la matière inerte par le geste répétitif jusqu’à l’éclaboussure marron incontrôlée 
trace un ensō zen dont le calme cosmique est contrarié par la substance énergisante aux tonalités scatologiques.



Dans son manifeste pour un art de maintenance2, Mierle Laderman Ukeles distinguait dans des termes
psychanalytico-cybernétiques l’avant-garde mue par l’instinct de mort :
« Séparation ; individualité : avant-garde par excellence ; suivre son propre chemin vers la mort 
– faire ce que l’on veut ; changement dynamique » et l’instinct de vie de l’art de maintenance :
« Unification ; éternel retour ; perpétuation et maintien de l’espèce ; systèmes et opérations de survie ; équilibre. »
Thomas Buswell met en scène ces deux mouvements antagonistes à travers son théâtre d’objets, 
de dessins et de peintures qui accommodent ses propres détritus et les externalités de la modernité. 
La continuité de la vie est maintenue, mais sous des formes mutantes qui suscitent des rires gênés face 
aux éructations, aux serpillières avachies, à une pathétique quête de transcendance. 
Une voie de succès est pourtant esquissée pour les forces de reproduction de la vie, puisqu’une cage 
en métal de forme phallique semble susceptible d’attirer et piéger les pulsions destructrices.
Jusqu’à leur propre épuisement.
Sylvain Menétrey

1 Néologisme créé par Donna J. Haraway (Staying with the Trouble, Duke University Press, 2016) 
faisant référence à la science-fiction de H.P. Lovecraft pour décrire un monde d’interconnexions avec les puissances terrestres/chthoniennes.
2 Mierle Laderman Ukeles, MANIFESTO FOR MAINTENANCE ART, 1969! 
Proposal for an exhibition: “CARE”, 1969. [ma trad.]

SUZANNE TARASIEVE PARIS 7, rue Pastourelle - 75003 Paris T : + 33 (0)1 42 71 76 54


Ainsi Parlait l' Art. L' Art Universel.
L' Art Sacré.
L' Art Singulier, d' Ici et d'Ailleurs. 
L'Art de Marque Qui se Démarque.
@ainsiparlaitlart_gerardpocquet

Pour en savoir plus : Le lien est dans la Bio
https://ainsiparlaitlart.blogspot.com
#ainsiparlaitlart #art #peinture #culture

https://www.instagram.com/gerardpocquet/?hl=fr
https://www.linkedin.com/in/gpocquet/
https://www.facebook.com/pocquetfinance
https://www.facebook.com/gerard.pocquet


 











Commentaires

Les articles les plus consultés

Gaëlle Bagot & Juan Manuel Nieto révèleront "Jardin d'ailleurs", leur nouvel album. Sortie le 03 octobre 2025 chez MusiqueLive / InOuïe Distribution.

"CE QUI ME RESTERA" (Ne Regarde que Nous) du 05 octobre au 19 novembre 2025 Manufacture Les Abbesses Paris 18

Le Vent du Nord présente « Voisinages » Sortie le 10/10/2025 (digital) et le 31/10/2025 (CD) chez La Compagnie du Nord / Absilone / Socadisc Promotion France : VEEV COM Sèverine Berger

Fête des Vendanges de Montmartre 2025 GALLERY PHOTO

Les Trois dernier soirs de CENDRILLON (LA CENERENTOLA) DE ROSSINI au Grand Théâtre de Québec les 28 et 30 octobre à 19 h 30 ainsi que le 1er novembre à 14 h.

SASHA GORDON Exposition "Haze" Œuvre "Flame Like Blush" Galerie DAVID ZWIRNER 533 West 20th Street New York, New York 10011

Français / English - De Donati, Giovanni Pietro, Giovanni Ambrogio Œuvres: Scènes de la vie de sainte Anne : Joachim chasse du Temple ; La Naissance de la Vierge ; La rencontre d'Anne et de Joachim à la Porte dorée 1495 / 1500 (Fin du XVe siècle) MUSÉE DU LOUVRE

Art Basel Qatar- 5 - 7 Février 2026 M7 & Doha Design District Press Release Art Basel Qatar announces 87 galleries for inaugural edition in February 2026 French Word - English Word -Post 1

"Personne n'est Pessoa" Cirque et poésie au fil de Soi écrit par Nico Pires avec Leo Calvino, Solène Martins, Bruno Sousa & Nico Pires de la Cie Ellipsea Gallery Photo Marc Mesplié

Fabienne Magnant présente « Cordas Sensíveis / Cordes Sensibles » aux 2 Pianos le 04/12/2025 Sortie du CD le 07/11/2025 chez Guit’Art Productions / Music Box Publishing / InOuïe Distribution Relations Presse Sèverine Berger Veev Com