MOZART AUX TROPIQUES La version historique luso-brésilienne de chambre du REQUIEM DE MOZART 1995 - 2025 AMERICANTIGA
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Ambassadeur du Brésil en France et à Monaco Ricardo NEIVA TAVARES & Ricardo Bernardes Direction musicale Crédit photo: @gerardpocquet https://ainsiparlaitlart.blogspot.com |
1995 30 2025
AMERICANTIGA
MOZART AUX TROPIQUES
La version historique luso-brésilienne de chambre du
REQUIEM DE MOZART
Ricardo Bernardes
Direction musicale
Église Notre Dame des Blancs-Manteaux
04.05.2025
En présence de l' Ambassadeur Ricardo NEIVA TAVARES
Ambassadeur du Brésil en France et à Monaco
Une version historique du Requiem de Mozart selon les traditions musicales du Brésil et du Portugal
À l'occasion du 30° anniversaire de l'Ensemble Americantiga, nous avons le plaisir de présenter
un programme unique et inédit, conçu pour quatre chanteurs, violoncelle soliste, deux bassons et orgue. Ce projet singulier réunit des œuvres de compositeurs brésiliens de l'époque coloniale, tels que José Joaquim Emerico Lobo de Mesquita, ainsi qu'une version historique, dite luso-brésilienne,
du célèbre Requiem de Wolfgang Amadeus Mozart.
Cette version, inconnue jusqu'à récemment, a été recréée avec un immense succès public et critique
Cette version, inconnue jusqu'à récemment, a été recréée avec un immense succès public et critique
à Lisbonne, lors de la 32e édition de la Temporada de Música em São Roque, puis reprise dans le cadre
du festival Trotamundos - Voyages musicaux et littéraires, également dans la capitale portugaise.
Depuis, ce programme a été présenté dans d'importants festivals en Espagne et en Croatie,
suscitant un vif intérêt auprès du public et des spécialistes.
La « version luso-brésilienne» du Requiem de Mozart, ainsi que les autres œuvres du programme, s'inscrivent dans une tradition musicale originale, bien ancrée au Brésil et au Portugal dès les dernières décennies du XVIIIe siècle. Que ce soit à la cour de Lisbonne, dans les centres musicaux d' Evora
La « version luso-brésilienne» du Requiem de Mozart, ainsi que les autres œuvres du programme, s'inscrivent dans une tradition musicale originale, bien ancrée au Brésil et au Portugal dès les dernières décennies du XVIIIe siècle. Que ce soit à la cour de Lisbonne, dans les centres musicaux d' Evora
et de Braga, ou encore à Rio de Janeiro, Vila Rica, Mariana ou São Paulo, il était courant d'adapter
les grandes œuvres vocales pour des formations plus restreintes.
Cette pratique consistait à écrire ou à arranger des œuvres pour voix solistes ou choeur, accompagnées uniquement par les instruments du basso continuo : violoncelle, deux bassons, contrebasse et orgue. Inspirée par les traditions de certaines chapelles royales, cette esthétique particulière conférait à ces exécutions un timbre grave, raffiné et expressif, formant une sorte de petit orchestre de graves.
Si cette démarche répondait à des contraintes économiques - l'impossibilité d'engager un orchestre complet pour certaines cérémonies —, elle offrait aussi l'occasion de valoriser la virtuosité des musiciens locaux. L'écriture, souvent exigeante, témoigne d'un esprit chambriste et d'un haut niveau d'exigence technique.
Ainsi, loin de toute simplification, ces réductions ou recréations révèlent une esthétique nouvelle, pensée pour les registres graves. Elles illustrent la capacité des musiciens luso-brésiliens à absorber, transformer et réinventer les grands chefs-d'œuvre selon les réalités locales.
Ce qui fut peut-être d'abord un choix pragmatique est devenu, au fil du temps, une voix musicale authentique de la luso-brasilidade - un langage sonore singulier, à la fois empreint d'ingéniosité,
Cette pratique consistait à écrire ou à arranger des œuvres pour voix solistes ou choeur, accompagnées uniquement par les instruments du basso continuo : violoncelle, deux bassons, contrebasse et orgue. Inspirée par les traditions de certaines chapelles royales, cette esthétique particulière conférait à ces exécutions un timbre grave, raffiné et expressif, formant une sorte de petit orchestre de graves.
Si cette démarche répondait à des contraintes économiques - l'impossibilité d'engager un orchestre complet pour certaines cérémonies —, elle offrait aussi l'occasion de valoriser la virtuosité des musiciens locaux. L'écriture, souvent exigeante, témoigne d'un esprit chambriste et d'un haut niveau d'exigence technique.
Ainsi, loin de toute simplification, ces réductions ou recréations révèlent une esthétique nouvelle, pensée pour les registres graves. Elles illustrent la capacité des musiciens luso-brésiliens à absorber, transformer et réinventer les grands chefs-d'œuvre selon les réalités locales.
Ce qui fut peut-être d'abord un choix pragmatique est devenu, au fil du temps, une voix musicale authentique de la luso-brasilidade - un langage sonore singulier, à la fois empreint d'ingéniosité,
de profondeur expressive et de beauté intemporelle, qu'il convient aujourd'hui de redécouvrir et célébrer.
Ambassade du Brésil Paris
IGR Instituto Guimarães Rosa
Concert inscrit dans la programmation de la saison croisée de l' Année du Brésil en France
Avec le soutien de Instituto Guimarães Rosa
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Église Notre Dame des Blancs-Manteaux https://ainsiparlaitlart.blogspot.com |
Crédit photo: @gerardpocquet |
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