TATAMI un film de Guy NATTIV et de ZAR AMIR
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Arienne Mandi, Zar Amir Scénario : Guy Nattiv & Elham Erfani - Durée : 1h43
Le casting, le rôle des actrices, chapeau bas Mesdames.
Un accessit pour la musique. (Dascha Dauenhauer)
TATAMI est une fiction intense, prenante, d'une mise en scène parfaite, sans moment de rupture, ou de baisse de régime ou d'ennui.
Le récit, un huis clos médiatisé d'un championnat du monde féminin; une compétition internationale de judo organisé à Tbilissi, en Géorgie.
Le point névralgique des relations humaines se concentrera sur les personnages de Leila Hosseini
( Arienne MANDI) athlète iranienne et sa coach, Maryam Ghanbari ( ZAR AMIR Co-réalisatrice).
Un huis clos qui sera dominé par la pression de la politique internationale de l'Iran.
La fiction est en Noir et Blanc, les images sont soignées par une photographie esthétique (Todd Martin).
L'enregistrement du son nous emmène dans les empoignades des corps à corps, des combats de kimonos maltraités par les empoignades et des repises de judo à couper le souffle.
Ce souffle de vie; la vie est un combat dans le respect mutuel.
Ces souffles d'efforts, de volonté, de courage font face aux souffles de l' angoisse de se blesser, d'abandonner et de perdre.
Ces années d'entraînement pour des combats à la suite de l'un et de l'autre sont cadrés de main de maître. Ils sont très bien restitués émotionnellement.
Pour ces judoka atteindre le dernier combat, le combat d'une vie et de sacrifice, pour se voir souffler les bougies de la victoire ou de la gloire et couronner de Laurier et d'Olivier.
Le tournant d'une vie est parfois suspendu à un appel téléphonique.
L' appel vient de l'entourage du Guide suprême de l'Iran.
Celui-ci ne souhaite pas que sa judoka rencontre la judoka israélienne.
La judoka iranienne est en bon voisinage avec la judoka israélienne.
L'entraîneuse iranienne, bien des années avant, avait abandonné pour soi disant une blessure.
La narration monte en intensité.
Une puissance de nuisance, sur l'entraîneuse et la judoka, va se mettre en place par les téléphones dirigées par les autorités iraniennes pour mettre fin à ce championnat du monde.
Un très beau film quant à la réalisation de l'individu, de la femme iranienne dans le monde,
sûrement d'un vécu, de la mise en scène de la manipulation politique totalitaire théocratique
sur les athlètes de haut niveau, des pressions sur les familles, ainsi que les moyens démocratiques des organisations sportives mondiales offerts aux sportifs de s'exiler
sur leur demande.
C'est aussi un hommage aux personnes qui luttent dans le monde pour leur liberté d'expression, leur liberté tout court.
TATIMI, un film de résistance, tant du point de vue artistique que cinématographique, TATAMI est le support des droits des femmes.
À voir
Synopsis :
La judokate iranienne Leila (Arienne Mandi) et son entraîneuse Maryam (Zar Amir) se rendent aux Championnats du monde de judo avec l'intention de ramener sa première médaille d'or à l'Iran. Mais au cours de la compétition, elles reçoivent un ultimatum de la République islamique ordonnant à Leila de simuler une blessure et d’abandonner pour éviter une possible confrontation avec l’athlète israélienne. Sa liberté et celle de sa famille étant en jeu, Leila se retrouve face à un choix impossible : se plier au régime iranien, comme l'implore son entraîneuse, ou se battre pour réaliser son rêve.
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