Qui était Maria Callas ? « L’opéra est un champ de bataille. » Prolégomènes de MARIA du film de PABLO LARRAIN

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Qui était Maria Callas ?

« L’opéra est un champ de bataille. »

Maria Callas

Maria Callas fut l’une des plus grandes cantatrices du XXe siècle. Cette soprano grecque, née aux États-Unis, a suscité des éloges universels de la critique et une reconnaissance internationale, passant d’une enfance modeste aux scènes des opéras les plus prestigieux dans les années 1950 et 1960. 

Elle était une icône, surnommée « la Callas » ou « la Divina », vénérée pour sa puissance vocale impressionnante, son agilité technique et la passion incroyable qu’elle apportait à chacun de ses rôles.
Née à New York le 2 décembre 1923 de parents immigrés grecs, la jeunesse de la Callas fut marquée 

par l’infidélité de son père et le divorce de ses parents. À l’âge de 13 ans, Maria retourne à Athènes 

avec sa mère et sa sœur, et s’inscrit au Conservatoire d’Athènes en tant que soprano, sous la direction 

de la chanteuse d’opéra Elvira de Hidalgo.
À 17 ans, elle fait ses débuts professionnels dans un rôle modeste lors de la production du « Boccaccio » de Franz von Suppé à l’Opéra royal d’Athènes.
Un an plus tard à peine, Maria Callas obtient le rôle-titre dans la production de « Tosca » de Puccini, jouant une prima donna romaine du XIXe siècle, poussée à une mort tragique par les machinations 

d’un homme puissant qui la désirait. Un rôle auquel la Callas sera fortement associée tout au long 

de sa carrière.

Forte de ses premiers succès, Maria Callas auditionne au prestigieux Metropolitan Opera de NewYork 

et se voit offrir un contrat pour des rôles secondaires. Elle refuse, estimant que ces rôles sont en dessous de ses capacités, et s’installe en Italie, où elle décroche un rôle dans « La Gioconda » de 1947 à l’Arena 

de Vérone.
C’est là qu’elle rencontre son mari, le riche industriel Giovanni Meneghini. Le couple se marie en 1949, 

et Meneghini prend en charge les affaires professionnelles de la Callas en tant qu’agent. La même année, elle connait son grand succès à La Fenice de Venise dans le rôle d’Elvira dans « I Puritani ».
Au fil de ses tournées mondiales, la réputation et la stature de Maria Callas grandissent à chaque performance.
En 1952, elle fait ses débuts au Covent Garden dans « Norma », incarnant la prêtresse au cœur 

de la tragédie de Bellini, une femme condamnée, prise dans un triangle amoureux sous l’occupation romaine de la Gaule — un rôle qui deviendra sa véritable signature. Deux ans plus tard, Maria Callas interprète « Norma » à l’Opéra Lyrique de Chicago, marquant ses débuts américains.
En 1955, elle revient en Europe pour une performance marquante en tant que Violetta, l’héroïne tragique de Verdi dans « La Traviata » à La Scala de Milan. L’année suivante, elle monte enfin sur la scène 

du Metropolitan Opera dans « Norma », à New York, exigeant un salaire égal à celui des chanteurs masculins et du chef d’orchestre Von Karajan, un acte qui sidère le monde musical.

Les standards rigoureux de la Callas provoquent des controverses et commencent à affecter sa carrière. 

Sa voix devient moins fiable alors qu’elle n’est encore que dans la trentaine, un âge où les sopranos 

sont généralement au sommet de leur art. Bien que la raison exacte de cette perte de voix reste floue, beaucoup l’attribuent à sa perte de poids, suscitant de nombreuses critiques. Les annulations de spectacles deviennent plus fréquentes, et les réactions sont de plus en plus vives. Pourtant, lorsqu’elle monte 

sur scène, elle continue de livrer des performances extraordinaires jusqu’à sa retraite officielle 

dans les années 1960. « Je serai toujours aussi exigeante qu’il faut l’être pour atteindre la perfection », aurait-elle déclaré.
À 41 ans, Maria Callas fait sa dernière apparition le 5 juillet 1965, dans « Tosca » à Covent Garden 

à Londres. Elle ne quitte pas pour autant le feu des projecteurs.
Après avoir rompu avec son mari en 1959, elle entame une relation tumultueuse avec l’armateur
Aristote Onassis, une histoire d’amour qui fascine le grand public, tout autant que son statut d’icône 

de la mode.
Elle continue de faire des tournées de concerts, accepte de jouer dans le film « Médée » de Pier Paolo Pasolini en 1969, et de donner des masterclasses à la Juilliard School, avant de s’installer à Paris 

au milieu des années 1970 et de se retirer peu à peu de la scène publique.
Elle décéde le 16 septembre 1977, d’une crise cardiaque soudaine, à l’âge de 53 ans.

Maria Callas est aujourd’hui encore reconnue comme une artiste inégalée et une figure révolutionnaire dans le monde de l’opéra, bien que certains la perçoivent comme une figure tragique, une femme 

dont la vie reflétait l’art qu’elle aimait tant. Certains ont même affirmé, de manière exagérée, 

qu’elle serait morte de chagrin après le mariage d’Onassis avec l’ancienne Première dame des États-Unis, Jacqueline Kennedy, en 1968.
Mais c’est l’opéra qui fut toujours son véritable amour.
« On naît artiste ou on ne l’est pas », disait la Callas. 

« Et on reste artiste, même si la voix perd un peu de son éclat. L’artiste est toujours là. »

Sources 
Distribution ARP Sélection 13, rue Jean Mermoz 75008 Paris Tél : 01 56 69 26 00

www.arpselection.com
Presse Laurence Granec Tél.:06 07 49 16 49 Vanessa Fröchen Tél.:06 07 98 52 47 presse@granecoffice.com

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