Artistes Ilya Kabakov, Emilia Kabakov "Two Times, 2020" CENTRE POMPIDOU un "muséeographique"

Ilya Kabakov, Emilia Kabakov "Two Times, 2020"  https://ainsiparlaitlart.blogspot.com

Ilya Kabakov, Emilia Kabakov
1933, Dnipro (Ukraine, alors URSS) - 2023, New York (États-Unis)
1933, Dnipro (Ukraine, alors URSS). Vit et travaille à Long Island City (États-Unis).
Two Times, 2020
Matériaux divers
Don des artistes, 2021
AM 2022-318

Conçue en 2020 et produite ici pour la première fois, Two Times est un dispositif muséographique évoquant un musée des sciences tout autant que l'abside polygonale d'une église.

Dans 'installation sont présentées cinq peintures de grand format accompagnées de textes explicatifs. 
Dans le sillage creusé par le pop art, Kabakov déploie avec ces toiles une pratique du « collage pictural» qui l'amène à représenter par la peinture des images déchirées et collées les unes aux autres. 
Leur provenance est contrastée : d'un côté la peinture ancienne et sa dramaturgie classique, 
de l'autre les clichés de l'avenir radieux reproduits dans les revues soviétiques.


Ilya Kabakov, Emilia Kabakov "Two Times, 2020"  https://ainsiparlaitlart.blogspot.com


Ilya Kabakov, Emilia Kabakov "Two Times, 2020"  https://ainsiparlaitlart.blogspot.com

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Ilya Kabakov, Emilia Kabakov "Two Times, 2020"  https://ainsiparlaitlart.blogspot.com

Une envie accablante de placer l'art du réalisme socialiste, affreux et provincial, en perspective 
avec les plus grands chefs-d'œuvre de la peinture. Une forme de sacrilège. 
Et pourquoi nous, Européens, devrions-nous aller assister à ce spectacle dans notre musée...
Un mélange de culture et de sauvagerie ne peut pas prétendre à s'élever au niveau de la culture. 
La culture devient vide de sens et disparaît, pareille à un bijou de valeur jeté dans les toilettes...
J'aime beaucoup l'idée de l'auteur : combiner différentes époques sur une même toile !
Les lambeaux dépourvus de sens de la vie vulgaire d'autrui recouvrent ce qu'il y a de plus haut, 
et le monde sensé cesse d'être visible.
Toutes les toiles possèdent une même couleur, uniforme et laide, donnant à la vulgarité comme aux grands classiques une sorte de platitude. L'ensemble forme un chaos coloré et lumineux où il est impossible 
à l'œil de se concentrer un tant soit peu sur quoi que ce soit.
Quelle étrange technique que celle des artistes qui peignent leur tableau en utilisant des copies d'œuvres d'autres artistes! Ajoutons à cela que ces copies sont de mauvaise qualité, presque bâclées.
On répondra qu'aujourd'hui, nous vivons dans le monde de la falsification, de la contrefaçon, 
tout n'est que reproduction, les originaux ont disparu.
L'artiste aurait pu recourir à des reproductions imprimées, plutôt que de les peindre à répétition 
et à la va-vite de manière aussi abjecte.
En réalité, il n'y a pas d'artiste du tout, il se cache derrière le travail d'autrui, il n'y a pas de grand art, 
ni de qualité.
Toute l'installation prétend à de grandes associations, mais elle n'est que démonstration de chaos.
Une représentation très contemporaine du chaos et de la « communalisation » aussi bien dans les réseaux et dans les esprits.
L'idée est intéressante : la plus grande surface de la toile représente un tableau classique, mais toute cette surface est recouverte d'absurdités impossibles à discerner.
Et toutes ces absurdités masquent le tableau.
Une chose en détruit une autre. Qu'est-ce que cela signifie ?
Derrière toutes les représentations, qu'elles soient « contemporaines » ou « classiques », 
on aperçoit quelque chose de sombre : peut-être est-ce la nuit ?
De la toile classique, il ne reste qu'une tête avec un beau visage; tout le reste n'est que des gueules, 
des gueules aux expressions niaises...
Ce sont de véritables toiles, il s'agit très probablement d'un « concept », de quelque chose de chiffré, 
mais où est la clé ?
Et d'ailleurs, l'auteur la possède-t-il cette clé ?
J'ai comme l'impression que tout vole, que tout s'en va quelque part...
On dirait comme un devoir qu'un professeur aurait donné la veille : 
construisez une histoire cohérente à partir d'une image déchirée en morceaux...

La légende figurant sous l'image est écrite à même le tableau, mais il est impossible de la distinguer.
Auparavant, l'artiste avait l'habitude de peindre ses propres tableaux, aujourd'hui il copie des tableaux 
tout faits, des tableaux d'autres peintres et il les fait passer pour les siens...
On comprend que l'auteur utilise les représentations de personnes comme des taches de couleur, 
mais ces taches sont laides, disgracieuses.
Il compare les visages du passé aux visages du présent et cette comparaison n'est pas en faveur du présent.
Les artistes ont pris la bonne décision en créant cette installation: fixées au mur séparément, ces toiles auraient été du plus mauvais effet. Au moins l'installation leur apporte-t-elle un peu d'originalité.
Tout est exposé à la manière « d'un paravent ». On gagne presque à tous les coups en exposant 
un paravent...
Le texte figurant à côté des tableaux n'aide pas à comprendre. Au contraire, il empêche de comprendre, 
de chercher à comprendre. Pour ma part, je supprimerais tous ces « commentaires ». 
Ils ne font qu'irriter et distraire...
La combinaison du fond noir et des taches de couleurs est agaçante. 
Le noir demande une couleur plus simple, primaire : jaune clair (comme chez Rembrandt) 
ou argent (comme chez Velasquez). 
Le choix du rectangle noir comme base de travail me semble judicieux, sinon tout s'écroulerait...
Au lieu d'une perspective normale, les tableaux respectent une perspective aérienne...
Tout est flou, il est impossible de distinguer et de comprendre quoi que ce soit...
Une expérience intéressante : ramener une reproduction à l'état de « tableau » en la brossant à la main ; expérience étrange et inattendue, mais qui me plaît.
Entre beauté et laideur, environ 50/50, pour un résultat incompréhensible : l'une détruit l'autre. 
L'esprit de l'auteur est-il à ce point embrouillé ? Ou bien voulait-il dire autre chose ?
Comme toujours, il faut épater le public... ici, il est vrai de manière inattendue. 
À quand la fin de ces artifices ? Quand l'artiste avouera-t-il honnêtement qu'il n'est pas artiste, 
qu'il n'a rien d'autre à proposer qu'épater autrui ?
Tout ceci bien sûr n'est pas sérieux ! Encore une nouvelle tentative pour inscrire son nom dans l'Art contemporain, et on ne peut y arriver de nos jours sans un artifice grossier !
L'artiste ne croit pas à la réalité de ce qu'il représente. Il croit en la réalité des images elles-mêmes, 
faites par d'autres qui plus est. Voilà, c'est le concept de l'art.
C'est ce qu'on appelle le « postmodernisme»: la mort de l'auteur, le « paraître » sans signification intérieure, la disparition de la réalité, etc.
J'ai lu les commentaires, j'ai regardé les toiles. Avec le temps, cette critique disparaîtra 
et les « tableaux» trouveront leur place dans un quelconque musée de province...
On a visiblement affaire à un exemple de « tableau conceptuel ». 
Le concept est même allé jusqu'à se répandre dans le genre traditionnel...


Ilya Kabakov, Emilia Kabakov "Two Times, 2020"  https://ainsiparlaitlart.blogspot.com
Ilya Kabakov, Emilia Kabakov "Two Times, 2020"  Musée National d' Art Moderne CENTRE POMPIDOU https://ainsiparlaitlart.blogspot.com

Ilya Kabakov, Emilia Kabakov "Two Times, 2020" CENTRE POMPIDOU un "muséeographique"

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