Le noir Éclats d’une non-couleur. Alain Badiou Les Grands mots autrement
Le noir Éclats d’une non-couleur.
Alain Badiou
Le temps passe révélant un moment de nostalgie en compagnie de Johnny Hallyday « Noir, c’est noir ».
Les yeux accompagnent les lignes de l’impression noire sur blanc « L’encrier » qui tracent son histoire. Vint la dialectique du blanc/noir en opposition « les craies et les feutres ».
En 1984, Pierre Soulages écrit : « Très tôt j’ai pratiqué une peinture qui abandonnait l’image, et que je n’ai jamais considéré comme un langage (au sens ou le langage transmet une signification). Ni image, ni langage. »
À la lecture de ce passage page 53 l'artiste « montre au spectateur l’infinie luminosité, la luminosité neuve, latente dans le noir ».
Pierre Soulages dans écrits et propos « Les éclats du Noir » 1996, nous informe que son instrument n’est pas le noir, mais la lumière réfléchie par le noir.
Le noir comme non-couleur de la peinture, Alain Badiou dit qu’il n’est pas le contraire de la lumière, mais le support d’une autre lumière que la lumière.
À « Drapeaux », le drapeau blanc est le symbole universel de la capitulation. Pour les anarchistes, en matière de drapeaux, il y a le noir-noir nihiliste, et le noir-rouge communiste.
Pour « le rouge et le noir. Et le blanc. Et le violet », il aurait pu citer Michel Pastoureau, historien, spécialiste des couleurs.
Entre la base et le sommet des couleurs de l’Église, Alain Badiou énumère l’ordre suivant : le noir, le violet, le rouge et le blanc. Le vert appartient à la nature, et non à Dieu.
« Une invention des Blancs » représente la séquence la plus développée en reprenant une phrase de Jean Genet de la pièce Les Nègres : « Qu’est-ce donc, un Noir ? Et d’abord de quelle couleur. »
Pour fermer le livre et clore le chapitre, du point de vue universel, il écrit ; « L’Humanité, comme telle, est incolore. »
Le noir lui a donné l’occasion de se divertir, Alain Badiou nous offre une balade dans Le noir.
Bonne lecture.
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