Ainsi parlait l' affiche "Le Dibbouk Fantôme d'un monde disparu" Exposition Paris mahl Musée d' art et d'histoire du Judaïsme

Hanna Rovina joue Léa dans la pièce Dibbouk de la compagnie Habima. Berlin, 1926. https://ainsiparlaitlart.blogspot.com

La palette de couleurs est dominée par le bleu, créant une atmosphère mystérieuse 

et un peu inquiétante. Le contraste entre le blanc éclatant des mains et du visage et le fond sombre renforce l’aspect dramatique de l'image.

La composition centrée attire immédiatement l'attention sur le personnage principal. L'expression du visage et la gestuelle des mains suggèrent une grande émotion, probablement la peur, l'angoisse ou une grande détresse. L'éclairage accentue les traits du visage, ajoutant une dimension théâtrale.

Elle exploite la peur primordiale de l'inconnu et de la possession spirituelle.

Une telle image pourrait activer le système limbique du cerveau, responsable des émotions, en particulier l'amygdale, qui traite les réactions à la peur et à l'anxiété.

Le sujet du "Dibbouk" renvoie à des mythes issus de la culture juive, où un esprit errant peut posséder les vivants. Cela reflète les croyances culturelles et spirituelles, ainsi que les préoccupations sociétales liées à l'au-delà et à l'âme.

Le Dibbouk est une figure du folklore juif représentant une âme errante. L'image capture bien cette essence de possession et de lutte entre le monde des vivants et des esprits. C’est une représentation visuelle du combat entre l’individu et une force surnaturelle.


Cette affiche, en tant qu'élément de promotion pour une exposition, vise à captiver et intriguer le spectateur, suscitant l'intérêt pour explorer les thèmes de l'exposition.


Elle explore la frontière entre le monde des vivants et celui des esprits, l'entre deux mondes. 

Cela interroge sur la nature de l'âme, la vie après la mort, et les influences spirituelles dans notre vie quotidienne.

La peur de perdre le contrôle de soi-même au profit d'une force extérieure incarne des angoisses profondes liées à l'identité, la volonté, et l'autonomie.

Cet entre-deux est aussi un passage entre les époques. La notion de "monde disparu" résonne 

avec les efforts pour maintenir vivantes des traditions et des croyances de communautés souvent 

en transition ou en disparition.

Les mythes, comme celui du Dibbouk, servent de rituels pour comprendre et apprivoiser l'inconnu. 

Ils offrent des cadres pour naviguer les expériences humaines fondamentales de la peur et de la transformation.

Dans un monde moderne en constante évolution, l'image rappelle la persistance des préoccupations anciennes face aux forces invisibles qui nous entourent, qu'elles soient mentales, émotionnelles, 

ou sociales. Elle invite à réfléchir sur nos propres "dibbouks" — les peurs et les souvenirs qui hantent nos vies contemporaines et influencent nos actions.


En fin de compte, l'image souligne la lutte humaine continue pour trouver un équilibre entre l'évidence du tangible et le mystère de l'intangible.


Le tangible procure un sentiment de sécurité car il est connu et compréhensible. Il offre des certitudes que l'on peut utiliser pour naviguer dans le monde.

L'intangible représente ce qui est au-delà de notre perception directe, souvent lié au spirituel, émotionnel ou subconscient. Cela inclut :

Les peurs, les croyances et les émotions qui influencent notre comportement sans être toujours visibles ou compréhensibles.

Les concepts comme l'âme, l'au-delà, et les esprits errants (comme le Dibbouk) qui échappent à l'entendement scientifique, mais qui sont profondément enracinés dans la culture et la tradition.

Ces éléments incitent à l'exploration et à la fascination. L'intangible évoque l'émerveillement et l'anxiété face à ce qui ne peut être pleinement expliqué ou contrôlé.

Les mythes comme celui du Dibbouk servent de pont entre le tangible et l'intangible, permettant une exploration de concepts complexes au travers de récits et d'images frappantes.

La confrontation entre le tangible et l'intangible alimente des peurs fondamentales mais aussi des réflexions profondes sur l'existence, l'identité et l'univers.

L'interaction entre ce que nous connaissons (tangible) et ce que nous croyons ou imaginons (intangible) suscite une recherche perpétuelle de sens et de compréhension.


En fin de compte, le rapport entre le tangible et l'intangible nourrit notre besoin de storytelling, 

d'art et de spiritualité, servant de miroir aux complexités humaines.


L'exposition "Le Dibbouk" s'inscrit dans le cadre des réflexions autour du théâtre juif, du folklore, 

et des mythes. Le Dibbouk est un terme hébreu désignant un esprit ou une âme errante qui est censée posséder le corps d'un vivant.  Cette thématique a été popularisée par la pièce de théâtre 

"Le Dibbouk" (ou "Le Dibbouk de Souphot"), écrite par S. Ansky en 1920, qui raconte l'histoire tragique d'un homme possédé par l'âme de son ancien amour.

L'exposition permet d' entrer en dialogue avec d'autres traditions spirituelles et mythologiques, montrant des parallèles ou des contrastes autour des thèmes de la souffrance, de la perte et de l'amour.


L' exposition "Le Dibbouk Fantôme d'un monde inconnu suscite des discussions sur l'identité, 

la spiritualité et l'art. Elles invitent souvent les visiteurs à réfléchir sur des concepts qui dépassent 

le cadre de la simple représentation visuelle et qui touchent à des thèmes universels, 

comme la mémoire, la perte et la quête du sens.



Musée d' art et d'histoire du Judaïsme
https://www.mahj.org/fr


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Musée d' art et d'histoire du Judaïsme
https://www.mahj.org/fr
Crédits photo : Gérard Pocquet https://ainsiparlaitlart.blogspot.com

 Le Dibbouk - Fantôme du monde disparu https://ainsiparlaitlart.blogspot.com
 Ainsi parlait l' affiche "Le Dibbouk Fantôme d'un monde disparu" Exposition Paris mahl  Musée d' art et d'histoire du Judaïsme 
Hanna Rovina joue Léa dans la pièce Dibbouk de la compagnie Habima. Berlin, 1926.
https://ainsiparlaitlart.blogspot.com

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