Artiste Séraphine de Senlis "L'Arbre du paradis, vers 1929-1930" Le Surréalisme D'abord et toujours Exposition organisée par le Centre Pompidou 4 septembre 2024 - 13 janvier 2025
Séraphine de Senlis
1864, Arsy - 1942, Villers-sous-Erquery
L'exposition s'inscrit dans le cadre de la célébration internationale du surréalisme, organisée à l'occasion du centenaire de la publication du Manifeste du Surréalisme. L'exposition est réinterprétée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique du 21 février au 21 juillet 2024, à la Fundación Mapfre, Madrid,
1864, Arsy - 1942, Villers-sous-Erquery
L'Arbre du paradis, vers 1929-1930
Huile sur toile
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, Paris Don de Mme Anne-Marie Uhde, 1948 AM 2817 P
Huile sur toile
Centre Pompidou, Musée national d'art moderne, Paris Don de Mme Anne-Marie Uhde, 1948 AM 2817 P
FORÊTS
« Temple où de vivants piliers laissent parfois sortir des paroles confuses », la forêt était pour Charles Baudelaire le cadre où se tissaient les fils de ses « correspondances », où se nouaient les relations voilées entre les êtres et les choses. Après la psychanalyse jungienne, qui associe la crainte de la forêt aux révélations de l'inconscient, la forêt devient pour les surréalistes le théâtre du merveilleux,
une forme possible du labyrinthe, le lieu d'un parcours initiatique. Héritier du romantisme allemand,
qui choisit la nuit contre les « lumières » et du philosophe et poète Novalis qui réaffirme la dimension sacrée de la nature, Max Ernst fait de la forêt l'un de ses sujets de prédilection.
Lorsqu'en 1941, le peintre cubain Wifredo Lam retrouve son pays natal, ses peintures de jungles
célèbrent cette nature primitive, vierge du saccage colonial.
C'est cette forêt émancipatrice que Benjamin Péret décrit dans Minotaure en 1937,
en publiant la photographie d'une végétation qui prend possession d'une locomotive abandonnée,
qui dévore le progrès et le dépasse ».
"In Nature's temple, living pillars rise, Speaking sometimes in words of abstruse sense" - for Charles Baudelaire, the forest was the setting in which the thread of "correspondences" was woven, where veiled relationships were forged between beings and things. Following Jungian psychoanalysis associating fear of the forest with revelations of the unconscious, the Surrealists adopted the forest as a realm of profound wonder, a possible form for labyrinths and the site for initiatory journeys. As an heir to German Romanticism, which elected the night over "enlightenment", and in line with the philosopher and poet Novalis who reaffirmed nature's sacred dimension, Max Ernst claimed the forest as his favourite theme. Upon returning to his homeland in 1941, Cuban painter Wifredo Lam started painting jungles in celebration of this primitive nature, unadulterated by colonial plunder. In an article by Benjamin Péret published in Minotaure in 1937, this emancipatory forest took possession of an abandoned locomotive, "devouring progress and surpassing it*
FORESTS
"In Nature's temple, living pillars rise, Speaking sometimes in words of abstruse sense" - for Charles Baudelaire, the forest was the setting in which the thread of "correspondences" was woven, where veiled relationships were forged between beings and things. Following Jungian psychoanalysis associating fear of the forest with revelations of the unconscious, the Surrealists adopted the forest as a realm of profound wonder, a possible form for labyrinths and the site for initiatory journeys. As an heir to German Romanticism, which elected the night over "enlightenment", and in line with the philosopher and poet Novalis who reaffirmed nature's sacred dimension, Max Ernst claimed the forest as his favourite theme. Upon returning to his homeland in 1941, Cuban painter Wifredo Lam started painting jungles in celebration of this primitive nature, unadulterated by colonial plunder. In an article by Benjamin Péret published in Minotaure in 1937, this emancipatory forest took possession of an abandoned locomotive, "devouring progress and surpassing it*
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| Crédits photo : @gerardpocquet https://ainsiparlaitlart.blogspot.com |
Le Surréalisme
D'abord et toujours
Exposition organisée par le Centre Pompidou
4 septembre 2024 - 13 janvier 2025
L'exposition s'inscrit dans le cadre de la célébration internationale du surréalisme, organisée à l'occasion du centenaire de la publication du Manifeste du Surréalisme. L'exposition est réinterprétée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique du 21 février au 21 juillet 2024, à la Fundación Mapfre, Madrid,
du 4 février au 11 mai 2025, à la Hamburger Kunsthalle, Hambourg, du 12 juin au 12 octobre 2025
et au Philadelphia Museum of Art, Philadelphie, de novembre 2025 à février 2026.
Nous adressons notre profonde reconnaissance à Aube Elléouët-Breton, Oona Elléouët et Stéphane Vauclin pour leur confiance tout au long de la préparation de cette exposition, ainsi qu'aux équipes de l'Atelier Breton, en particulier Constance Krebs.
Cette exposition n'aurait pu être la même sans le soutien exceptionnel et les conseils avisés de Marcel et David Fleiss. Qu'ils soient ici chaleureusement remerciés.
Cette exposition est réalisée avec la participation exceptionnelle de la Bibliothèque nationale de France.
{BnF Bibliothèque nationale de France
Commissaires
Didier Ottinger
et au Philadelphia Museum of Art, Philadelphie, de novembre 2025 à février 2026.
Nous adressons notre profonde reconnaissance à Aube Elléouët-Breton, Oona Elléouët et Stéphane Vauclin pour leur confiance tout au long de la préparation de cette exposition, ainsi qu'aux équipes de l'Atelier Breton, en particulier Constance Krebs.
Cette exposition n'aurait pu être la même sans le soutien exceptionnel et les conseils avisés de Marcel et David Fleiss. Qu'ils soient ici chaleureusement remerciés.
Cette exposition est réalisée avec la participation exceptionnelle de la Bibliothèque nationale de France.
{BnF Bibliothèque nationale de France
Commissaires
Didier Ottinger



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