Irène AMATA auteure, compositrice et chanteuse de Jazz en interview le Mardi 1er juillet 2025
Interview Irène AMATA Le Mardi 1er juillet 2025
La rencontre se réalisa le 1er juillet 2025, grâce à l'entregent de Séverine BERGER,
Fondatrice et Gérante de Veev Com, agence de relations presse et de communication,
spécialisée dans les Musiques du Monde et de Jazz.
Interview événement qui se situe dans le cadre de la sortie de l'album "Sembianze" en septembre 2025,
dont le 29 septembre sera le rendez-vous pour fêter son lancement lors du concert au NEW MORNING.
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| Photo : Yara Bonanni |
L'entretien eut lieu au Théâtre de La Reine Blanche, à Paris, sis, les bureaux de Veev.com.
Une journée parisienne marquée par la canicule dont le thermomètre avoisinait les 38°, 40°.
À l’écoute des single "Ignizi ", "Confined", de « Sembianze » (apparences) et des interviews sur Youtube, plusieurs sujets m’amenaient à vouloir rencontrer Irène AMATA, auteure, compositrice et chanteuse
À l’écoute des single "Ignizi ", "Confined", de « Sembianze » (apparences) et des interviews sur Youtube, plusieurs sujets m’amenaient à vouloir rencontrer Irène AMATA, auteure, compositrice et chanteuse
de Jazz.
Le premier sujet, converser avec Irène AMATA polyglotte, parlant au moins quatre langues, l’italien,
le français, l’anglais, et le portugais brésilien.
Comme nous le savons, les mots sont polysémiques et expriment une couleur différentes dans chaque langage.
Le deuxième sujet, le gap réussi d’ un parcours scientifique (double doctorat en physique et biologie moléculaire) à la musique professionnelle.
Le troisième sujet, Irène AMATA s’est révélée leadeuse d’un quartet de jazz.
Et, pour finir, tout était réuni pour lui demander de relater son histoire, son art musical
et de chant au travers de la transmission des savoirs-faire conformistes et non conformistes.
Les intervenants:
@ainsiparlaitlart_gerardpocquet: GP
Irène AMATA => Irène
GP: Nous allons commencer l’entretien pour le blog : ainsiparlaitlart.blogspot.com de la transmission musicale, des savoirs faire transmis depuis votre plus tendre enfance.
Si vous pouviez vous souvenir d’une photo, de me la commenter, en me citant les personnages
Comme nous le savons, les mots sont polysémiques et expriment une couleur différentes dans chaque langage.
Le deuxième sujet, le gap réussi d’ un parcours scientifique (double doctorat en physique et biologie moléculaire) à la musique professionnelle.
Le troisième sujet, Irène AMATA s’est révélée leadeuse d’un quartet de jazz.
Et, pour finir, tout était réuni pour lui demander de relater son histoire, son art musical
et de chant au travers de la transmission des savoirs-faire conformistes et non conformistes.
Les intervenants:
@ainsiparlaitlart_gerardpocquet: GP
Irène AMATA => Irène
GP: Nous allons commencer l’entretien pour le blog : ainsiparlaitlart.blogspot.com de la transmission musicale, des savoirs faire transmis depuis votre plus tendre enfance.
Si vous pouviez vous souvenir d’une photo, de me la commenter, en me citant les personnages
qui sont sur celle-ci.
Irène: Il apparaît sûrement ma Maman et mon Papa qui m’ont élevé comme fille unique.
Un de mes premiers souvenirs était un jeu.
L’on enregistrait les chansons sur de petites cassettes. Mon Papa jouait de la guitare et je chantais.
Ces cassettes, je les ai encore, je ne les ai pas réécoutées, je ne sais pas quand je le ferai.
Elles sont en ma possession.
GP: Votre père était-il musicien ?
Irène: Non, il n’était pas musicien professionnel, il jouait très bien de la guitare classique,
il s’amusait beaucoup à faire des reprises en famille. Ma mère avait, et, à encore une magnifique voix.
J’ai commencé la musique en famille, ma mère, mon père et moi.
GP: Votre mère chantait-elle ?
Irène: Ma Mère chantait dans une chorale aux portes de Rome, la Chorale Polifonica di Grottaferrata.
Notre deuxième photo pourrait être le fait que ma mère m’emmenait très souvent aux répétitions
de la chorale, je me mettais dans un petit coin, et je l’écoutais.
J’écoutai le mise en œuvre des pièces. après, j’allai au concert.
La musique polyphonique et la musique sacrée faisait partie de mon enfance.
J’ai grandi aux portes de Rome, dans une localité appelée Castelli Romani, qui se situe en hauteur,
J’ai commencé la musique en famille, ma mère, mon père et moi.
GP: Votre mère chantait-elle ?
Irène: Ma Mère chantait dans une chorale aux portes de Rome, la Chorale Polifonica di Grottaferrata.
Notre deuxième photo pourrait être le fait que ma mère m’emmenait très souvent aux répétitions
de la chorale, je me mettais dans un petit coin, et je l’écoutais.
J’écoutai le mise en œuvre des pièces. après, j’allai au concert.
La musique polyphonique et la musique sacrée faisait partie de mon enfance.
J’ai grandi aux portes de Rome, dans une localité appelée Castelli Romani, qui se situe en hauteur,
d’où l’on voit Rome, la mer, deux lacs volcaniques, des bois, des forêts; c’est un lieu assez magique.
Avec le recul de l’âge adulte, c’est un lieu merveilleux.
GP: Avez-vous des frères et des sœurs ?
Irène: J’ai un demi-frère et une demie-sœur que j’adore. Ils sont nés quant j’étais déjà adulte,
mon fère est né quand j’avais 19 ans et 22 ans pour ma sœur.Ils sont nés du deuxième mariage
de mon père. Nous sommes très, très proches, ils vivent en Italie.
GP: Sont-ils musicien, chanteur ?
Irène. Toius les deux jouent du violon, ils ne sont pas professionnels, mais, mon frère continue
GP: Avez-vous des frères et des sœurs ?
Irène: J’ai un demi-frère et une demie-sœur que j’adore. Ils sont nés quant j’étais déjà adulte,
mon fère est né quand j’avais 19 ans et 22 ans pour ma sœur.Ils sont nés du deuxième mariage
de mon père. Nous sommes très, très proches, ils vivent en Italie.
GP: Sont-ils musicien, chanteur ?
Irène. Toius les deux jouent du violon, ils ne sont pas professionnels, mais, mon frère continue
à en jouer pour son plaisir, il prend des cours.
GP: Dans votre album, il y a une chanson qui est dédiée à votre père.
Irène: Mon papa a disparu en 2016, la chanson se titre « Inizi », cela veut dire: dès le début.
C’est un morceau que j’ai écrit au piano. Ce n’était pas du tout dans un but biographique.
Je me suis mise au piano, j’ai expérimenté des accords.
Une grande sensation m’a envahi pendant cette recherche de succession d’accords.
Ce morceau écrit est resté pendant longtemps sans mélodie, sans texte, ce n’était qu’harmonie. Quand j’ai voulu le clôturer, lui donner un sens, l’évidence était là, ça concernait mon père.
Le récit raconte comment j’ai traversé le deuil, mais, ce n’est pas du tout triste.
C’est le fait de dire qu’il est avec moi, je le porte en moi.
Le texte dit que c’est un peu plus facile ainsi.
GP: Dans votre album, il y a une chanson qui est dédiée à votre père.
Irène: Mon papa a disparu en 2016, la chanson se titre « Inizi », cela veut dire: dès le début.
C’est un morceau que j’ai écrit au piano. Ce n’était pas du tout dans un but biographique.
Je me suis mise au piano, j’ai expérimenté des accords.
Une grande sensation m’a envahi pendant cette recherche de succession d’accords.
Ce morceau écrit est resté pendant longtemps sans mélodie, sans texte, ce n’était qu’harmonie. Quand j’ai voulu le clôturer, lui donner un sens, l’évidence était là, ça concernait mon père.
Le récit raconte comment j’ai traversé le deuil, mais, ce n’est pas du tout triste.
C’est le fait de dire qu’il est avec moi, je le porte en moi.
Le texte dit que c’est un peu plus facile ainsi.
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| Photo : Yara Bonanni |
GP: Nous avons vu la deuxième photo avec la chorale. Irène, quelle serait la troisième photo
qui nous emmenait dans une relation entre le chant et la musique.
Irène: L’autre photo est liée à l’ Italie, jeune adulte, autour de mes Vingt ans.
J’avais terminé mes études de piano classique (Mozart, Bach, Clementi, Bartók, Chopin),
ma préférence va vers les russes, comme Khatchatourian.
Je faisiais toute autre chose : j’étais à la Fac, et toutes les semaines, j’allai dans un petit studio
Irène: L’autre photo est liée à l’ Italie, jeune adulte, autour de mes Vingt ans.
J’avais terminé mes études de piano classique (Mozart, Bach, Clementi, Bartók, Chopin),
ma préférence va vers les russes, comme Khatchatourian.
Je faisiais toute autre chose : j’étais à la Fac, et toutes les semaines, j’allai dans un petit studio
de répétitions, avec des amis très chers, nous étions quatorze, le groupe jouait du reggae
en reprenant les chansons de Bob Marley.
J’étais une des membres des chœurs.
Cela a été une école incroyable, par rapport à comment harmoniser les voix.
De ce monde de partage, de jeu, nous avons réalisé beaucoup de concerts.
Le succès était là. La vie nous a séparé après trois ou quatre saisons en Italie.
GP: Irène, que s’est-il passé de la primaire au groupe de Bob Marley.
Irène: J’étais au Lycée, j’ai arrêté le piano sur une crise d’adolescence.
GP: Comment est venu le piano?
Irène: Le piano était à la maison. Mon père l’avait offert à ma mère.
Ma mère avait le rève d’apprendre un instrument, car enfant, elle n’en avait jamais joué.
Elle chantait. Maman avait une voix magnifique, sublime; pour elle, intégrer la chorale,
c’était accomplir le rêve de faire de la musique.
Mais, elle restait dans le regret de ne pas savoir jouer un instrument.
Mon papa, amoureux d’elle, lui a offert un vieux piano qu’il avait récupéré, du début du XXème siècle.
J’étais une des membres des chœurs.
Cela a été une école incroyable, par rapport à comment harmoniser les voix.
De ce monde de partage, de jeu, nous avons réalisé beaucoup de concerts.
Le succès était là. La vie nous a séparé après trois ou quatre saisons en Italie.
GP: Irène, que s’est-il passé de la primaire au groupe de Bob Marley.
Irène: J’étais au Lycée, j’ai arrêté le piano sur une crise d’adolescence.
GP: Comment est venu le piano?
Irène: Le piano était à la maison. Mon père l’avait offert à ma mère.
Ma mère avait le rève d’apprendre un instrument, car enfant, elle n’en avait jamais joué.
Elle chantait. Maman avait une voix magnifique, sublime; pour elle, intégrer la chorale,
c’était accomplir le rêve de faire de la musique.
Mais, elle restait dans le regret de ne pas savoir jouer un instrument.
Mon papa, amoureux d’elle, lui a offert un vieux piano qu’il avait récupéré, du début du XXème siècle.
Il l’avait obtenu d’une artiste lyrique russe, femme d’un collègue à lui, qui travaillait à la chorale nationale de la RAÏ, la télévision italienne.
Ma mère a pris quelques cours, mais, l’apprentissage à l’age adulte s’est avéré compliqué.
En fin de compte, c’est moi qui l’est récupéré, ce qui m’a permis de jouer pendant 8 ans du piano classique.
Entre mes quatorze, quinze ans, j’ai laissé le piano sur un coup de tête.
J’ai commencé le lycée avec un parcours assez intense. J’ai eu peur d’avoir trop de choses à faire. Aujourd’hui, je pense que mes parent auraient pu m’accompagner, me pousser.
De ma part, cela devait être une demande sourde. Ils n’ont pas suivi. j’avais besoin d’être sollicitée. C’était dur de participer au Lycée et au Conservatoire en profondeur. mes études étaient très engageantes, celles-ci m’ont donné beaucoup de satisfaction, j’étudiais la physique, une science dure.
Ma mère a pris quelques cours, mais, l’apprentissage à l’age adulte s’est avéré compliqué.
En fin de compte, c’est moi qui l’est récupéré, ce qui m’a permis de jouer pendant 8 ans du piano classique.
Entre mes quatorze, quinze ans, j’ai laissé le piano sur un coup de tête.
J’ai commencé le lycée avec un parcours assez intense. J’ai eu peur d’avoir trop de choses à faire. Aujourd’hui, je pense que mes parent auraient pu m’accompagner, me pousser.
De ma part, cela devait être une demande sourde. Ils n’ont pas suivi. j’avais besoin d’être sollicitée. C’était dur de participer au Lycée et au Conservatoire en profondeur. mes études étaient très engageantes, celles-ci m’ont donné beaucoup de satisfaction, j’étudiais la physique, une science dure.
Ces études m’ont comblé et rendu fière.
J’étais concentrée sur autre chose, j’étais sur le point de partir en Allemagne pour mon doctorat.
GP: Quelle a été votre destination en Allemagne?
Irène: J’ai vécu un an à Göttingen et travaillée au MPI (Max Planck Institut für Biophysikalische Chemie, Göttingen), dans le Nord, et trois ans et demi à Heidelberg, dans le sud près de Francfort.
J’avais eu la chance d’être prise dans l’Institut prestigieux EMBL - Heidelberg ( European Molecular Biology Laboratory).
C’est une occasion qui s’est présentée, que j’ai saisie, avec un peu de folie de ma part.
Ce n’était pas un projet calculé. Après, je pensais que j’allais trouver un travail dans une université
J’étais concentrée sur autre chose, j’étais sur le point de partir en Allemagne pour mon doctorat.
GP: Quelle a été votre destination en Allemagne?
Irène: J’ai vécu un an à Göttingen et travaillée au MPI (Max Planck Institut für Biophysikalische Chemie, Göttingen), dans le Nord, et trois ans et demi à Heidelberg, dans le sud près de Francfort.
J’avais eu la chance d’être prise dans l’Institut prestigieux EMBL - Heidelberg ( European Molecular Biology Laboratory).
C’est une occasion qui s’est présentée, que j’ai saisie, avec un peu de folie de ma part.
Ce n’était pas un projet calculé. Après, je pensais que j’allais trouver un travail dans une université
à Rome.
GP: En Allemagne, quelle a été votre relation avec la musique ?
Irène: Cela a été dur dur, car je n’avais jamais imaginé de faire une pause.
À Göttingen, en 2006, il n’y avait aucune possibilité de jouer spontanémement comme je le faisais avant. Il y avait beaucoup de chorales sacrées comme à Rome.
Pendant quatre années, il n’y a eu aucun concert. Mais, cela ne veut pas dire que je n’ai pas chanté.
À l’époque, j’avais créé un groupe entre amis avec mon ex, et un copain italien qui jouait de la guitare. Nous avions un petit ensemble de musique bossa nova. Je commençais à m’intéresser à la musique brésilienne. Tout cela pour tenir le stress du Doctorat, de faire des répétitons, d’apprendre des morceaux en brésilien, cela m’aidait à supporter le stress. J’avais deux éléments anti-stress, c’était apprendre
GP: En Allemagne, quelle a été votre relation avec la musique ?
Irène: Cela a été dur dur, car je n’avais jamais imaginé de faire une pause.
À Göttingen, en 2006, il n’y avait aucune possibilité de jouer spontanémement comme je le faisais avant. Il y avait beaucoup de chorales sacrées comme à Rome.
Pendant quatre années, il n’y a eu aucun concert. Mais, cela ne veut pas dire que je n’ai pas chanté.
À l’époque, j’avais créé un groupe entre amis avec mon ex, et un copain italien qui jouait de la guitare. Nous avions un petit ensemble de musique bossa nova. Je commençais à m’intéresser à la musique brésilienne. Tout cela pour tenir le stress du Doctorat, de faire des répétitons, d’apprendre des morceaux en brésilien, cela m’aidait à supporter le stress. J’avais deux éléments anti-stress, c’était apprendre
les chansons brésiliennes, d’étudier le portuguais, et je prenais des cours de danse contemporaine
avec Sonia, une prof de danse française. La musique était présente et m’aidait à évaquer le stress
des études. Quand, j’ai terminé mon expérience allemande, j’ai eu un mois de pause
entre la fin de mon contrat en Allemagne et le début du contrat comme chercheuse, un poste-doctorat
à Barcelone, en Catalogne en Espagne.
Deuxième chapitre;
En janvier 2011, pendant, ce mois de pause, je retourne à Grottaferrata, chez ma maman. Et, là, je joue, je joue avec mes potes du studio, du reggae. Tout le monde avait grandi. Un ami, Francesco Ranieri, bassiste et contre-bassiste, me dit qu’il a plein d’amis qui font de la musique brésilienne. « Viens faire des sessions » me propose-t-il . Comme, j’avais étudié la musique brésilienne dans mon coin. Le hasard et les circonstances a bien fait les choses, nous avons joué quelques concerts qui se sont bien passés.
Après ces cinq ans, j’ai pris une gifle, un immense plaisir, un truc incroyable.
Depuis, je n’ai plus arrêté la musique.
Je rencontre la photographe Yara Bonanni qui est devenue ma photographe officielle jusqu’à présent, elle est en Italie.
Yara rentrait des États Unis, elle devait réaliser un portfolio pour son travail, moi, j’étais sans taf,
je devai partir en Espagne travailler.
Nous nous sommes beaucoup amusées pour faire des photos.
Suite à ça, une collaboration est née.
Dès qu’il s’agit de photos pour ma carrière musicale, je fais appel à Yara.
Je pars en Espagne. Je crée un groupe de musique brésilienne, un Trio appelé O trio Ganso ,
Après ces cinq ans, j’ai pris une gifle, un immense plaisir, un truc incroyable.
Depuis, je n’ai plus arrêté la musique.
Je rencontre la photographe Yara Bonanni qui est devenue ma photographe officielle jusqu’à présent, elle est en Italie.
Yara rentrait des États Unis, elle devait réaliser un portfolio pour son travail, moi, j’étais sans taf,
je devai partir en Espagne travailler.
Nous nous sommes beaucoup amusées pour faire des photos.
Suite à ça, une collaboration est née.
Dès qu’il s’agit de photos pour ma carrière musicale, je fais appel à Yara.
Je pars en Espagne. Je crée un groupe de musique brésilienne, un Trio appelé O trio Ganso ,
de bossa nova, et je me produis en concert.
Ce fût le début de ma deuxième vie.
Ma vie en parallèle : Science le jour, Musique la nuit.
GP: Comment est arrivée la musique brésilienne dans votre vie ?
Irène: Pendant mon enfance, à l’époque, il y avait les cassettes.
Pendant les vacances, nous voyagions en voiture et en Europe.
Les voyages étaient longs, le Portugal, à Prague, en Allemagne.
Avec les cassettes, la musique était toujours présente.
Parmi les cassettes que nous avions, il y avait beaucoup de pop anglaise, de la variété italienne,
et des cassettes de musiciens brésiliens, Toquinho et Vinivio de Moares, qui étaient très présents
Ce fût le début de ma deuxième vie.
Ma vie en parallèle : Science le jour, Musique la nuit.
GP: Comment est arrivée la musique brésilienne dans votre vie ?
Irène: Pendant mon enfance, à l’époque, il y avait les cassettes.
Pendant les vacances, nous voyagions en voiture et en Europe.
Les voyages étaient longs, le Portugal, à Prague, en Allemagne.
Avec les cassettes, la musique était toujours présente.
Parmi les cassettes que nous avions, il y avait beaucoup de pop anglaise, de la variété italienne,
et des cassettes de musiciens brésiliens, Toquinho et Vinivio de Moares, qui étaient très présents
dans les années 70 en Italie. Je les écoutais tout le temps. Il y a eu, aussi un événement clé, en Italie,
2004-2005, j’ai écouté mon ex qui jouait à la guitare, du Joao Gilberto, Chega de saudade.
Je me suis dit, c’est quoi cette chose extraordinaire.
J’ai mis le casque, j’entends João Giberto chanter. Et, là « BIM ».
Pendant quatre ans, je n’ai écouté rien d’autre que de la musique brésilienne;
je suis rentré dans un tunnel, je suis immergé, c’est comme un coup de foudre, on tombe amoureux.
Je me suis dit, c’est quoi cette chose extraordinaire.
J’ai mis le casque, j’entends João Giberto chanter. Et, là « BIM ».
Pendant quatre ans, je n’ai écouté rien d’autre que de la musique brésilienne;
je suis rentré dans un tunnel, je suis immergé, c’est comme un coup de foudre, on tombe amoureux.
Je suis passé d’un auteur à un autre, après, à un autre, et ainsi de suite.
C’est un univers. Le Brésil est un continent, la musique est hyper riche.
Avec la musique brésilienne, plein de portes s’ouvrent, par exemple, le Jazz.
Après l’ Allemagne, cela me faisait plaisir d’aller travailler à Barcelone, je l’avoue,
C’est un univers. Le Brésil est un continent, la musique est hyper riche.
Avec la musique brésilienne, plein de portes s’ouvrent, par exemple, le Jazz.
Après l’ Allemagne, cela me faisait plaisir d’aller travailler à Barcelone, je l’avoue,
j’avais besoin de Soleil, la chaleur, la mer.
J’y ai travaillé beaucoup pendant trois années. Ce côté loisir et musique m’ont enchanté.
Vers la fin de mon séjour Barcelonais, en mai 2013, je pars au Brésil.
Cette musique brésilienne avait germé, et moi, je l’ai arrosé en l’écoutant à la maison, en Allemagne.
J’y ai travaillé beaucoup pendant trois années. Ce côté loisir et musique m’ont enchanté.
Vers la fin de mon séjour Barcelonais, en mai 2013, je pars au Brésil.
Cette musique brésilienne avait germé, et moi, je l’ai arrosé en l’écoutant à la maison, en Allemagne.
Cette plante brésilienne a grandi en moi.
Cela a pris du temps, des années.
GP: En Espagne, ce groupe, qu’est-il devenu ?
Irène:
Ce qui est intéressant. Le guitariste, avant, c’était Urtzi, après Marco, italien, ensuite, le percutionniste, Simon, qui est devenu mon conjoint, qui est encore mon compagnon, le père de mes enfants.
Il a été aussi le percussioniste en 2014-2015 du premier groupe que j’ai créé en France de musique brésilienne, groupe, qui après est devenu un duo appelé “Sambuca”.
À l’époque, c’était des groupes amateurs, semi-professionnels.
Quand j’ai décidé de devenir professionnelle, nous avons pris la décision de ne plus jouer ensemble ;
lui fait encore de la musique, en amateur.
Franchement, Simon est un excellent musicien, c’est son choix, son choix de vie, sa trajectoire.
GP: Pendant cette période, vous étiez plus musicienne que chanteuse ?
D’après, vos interviews, ce serait Simon qui vous aurait mis sur la voie de devenir chanteuse.
Irène:
Simon m’a beaucoup soutenu dans le choix de devenir professionnelle, chanteuse professionnelle.
Cela a pris du temps, des années.
GP: En Espagne, ce groupe, qu’est-il devenu ?
Irène:
Ce qui est intéressant. Le guitariste, avant, c’était Urtzi, après Marco, italien, ensuite, le percutionniste, Simon, qui est devenu mon conjoint, qui est encore mon compagnon, le père de mes enfants.
Il a été aussi le percussioniste en 2014-2015 du premier groupe que j’ai créé en France de musique brésilienne, groupe, qui après est devenu un duo appelé “Sambuca”.
À l’époque, c’était des groupes amateurs, semi-professionnels.
Quand j’ai décidé de devenir professionnelle, nous avons pris la décision de ne plus jouer ensemble ;
lui fait encore de la musique, en amateur.
Franchement, Simon est un excellent musicien, c’est son choix, son choix de vie, sa trajectoire.
GP: Pendant cette période, vous étiez plus musicienne que chanteuse ?
D’après, vos interviews, ce serait Simon qui vous aurait mis sur la voie de devenir chanteuse.
Irène:
Simon m’a beaucoup soutenu dans le choix de devenir professionnelle, chanteuse professionnelle.
Moi, je donnais déjà des concerts. Je faisais même plein de concerts avec le groupe que j’ai créé,
comme activité un peu souterraine par rapport à mon activité primaire qui était « être scientifique ».
Le jour, j’étais au labo, le soir, dès que je pouvais, c’était courir à un stage ou une jam ou un concert,
Le jour, j’étais au labo, le soir, dès que je pouvais, c’était courir à un stage ou une jam ou un concert,
parce qu’à ce moment là, c’était un feu, un feu, qui petit à petit m’a tiré et sortie de ma carrière principale.
En fait, j’étais malheureuse, car je n’arrivais pas à faire bien, ni la musique, ni la science.
Je ne pouvais pas jouer de la musique entant que loisir. J’avais une exigence,très grande, très élevée par rapport à ce que je pouvais faire. Cela demandait du travail, il faut du temps pour bien travailler
la musique; donc, j’en avais pas, parce que je travaillais. je ne faisais pas un travail alimentaire,
mais, quelque chose de très engageant, ce n’était pas un horaire de bureau de 9h à 17h.
En fait, j’étais malheureuse, car je n’arrivais pas à faire bien, ni la musique, ni la science.
Je ne pouvais pas jouer de la musique entant que loisir. J’avais une exigence,très grande, très élevée par rapport à ce que je pouvais faire. Cela demandait du travail, il faut du temps pour bien travailler
la musique; donc, j’en avais pas, parce que je travaillais. je ne faisais pas un travail alimentaire,
mais, quelque chose de très engageant, ce n’était pas un horaire de bureau de 9h à 17h.
GP: Irène, nous sommes en 2012, n’est-ce-pas ?
Irène: 2011, je vais en Espagne, et, en 2013, je vais au Brésil, un voyage inspirant.
Fin 2013, Simon me propose de le suivre à Paris, d’autant que nous sommes ensemble.
J’arrive avec un contrat de la Fac de pharmacie, avenue de l’observatoire à Paris .
Là, Paris, WHAOU! La musique.
Je suis vraiment au bon endroit, la musique est partout. Je sortais tous les soirs.
J’arrivais le matin au Lobo, éclatée de fatigue.
Il y a eu un point de rupture, j’étais fatiguée, je ne savais pas quoi faire de ma vie.
Je rentrais du boulot, angoissée, en larmes, j’étais profondément triste.
Il fallait arrêter la musique ou la science.
GP (avec étonnement): Ah! Oui!.
Irène: Oui! La science est une passion pour moi, je ne pouvais pas ne pas bien travailler, vous voyez. Je devais faire un choix. J’étais totalement tiriaillée entre les deux. C’était très intense.
J’ai croisé des musiciens qui m’ont vraiment soutenu dans la direction de continuer dans la musique. J’avoue qu’il y a eu des rencontres « clé ».
C’était très beau, touchant.
GP: Quelles étaient ces rencontres « clé »?
Irène: J’avais commencé à prendre des cours de chant à Barcelonne.
Travailler la voix m’ avait ouvert des portes incroyables, je souhaitais continuer.
J’avais cherché sur Internet, je tombe sur un prof qui me dit “je ne peux rien vous apprendre,
je vous conseille de contacter Edy Voice, avec Thierry Peala, Laurence Saltiel et Laura Littardi,
trois musiciens chanteurs de Jazz”.
« Vous faites de la Bossa nova, vous avez votre jazz. Franchement, contactez-les ? »
En bon élève, je prends contact. J’effectue un cours avec Laurence Saltiel, super pédagogue,
grande chanteuse de Jazz. Pendant le cours, Laurence me dit, contacte Laura Littardi,
elle fait une Masterclass d’improvisation de jazz, - je commençais à m’intéresser à l’improvisation-,
à Crest dans la Drôme, à l’occasion du Festival de Crest Jazz.
J’arrive pour suivre cette masterclass. J’avais déjà suivi une masterclass avec Bob stoloff
un grand pédagogue de l’école de Berkley … Cela m ‘avait beaucoup interpellé et plu.
Et, là, je connais Laura! Coup de foudre! C’était un événement incroyable.
De plus, j’étais aphone, j’avais une angine, j’allais dans la masterclass dans des conditions pénibles,
je n’ai pas chanté pendant toute la durée de la masterclass, car j’étais malade.
Ce n’était pas l’époque du Covid, sinon, j’aurai mis un masque pour protéger les autres.
Entre temps, j’absorbe, j’écoute, j’écoute, je me soigne, je prends de la cortisone, j’ étais désespérée. Dernier jour, je peux chanter, je joue un morceau brésilien, je me souviens du regard de Laura,
qui me perce, qui me rentre dedans.
Après, elle vient me voir, et me dit : « pendant que tu chantais, je sentais le Surdo,
(c’est la percussion de la musique brésilienne qui fait vraiment les notes graves, une percussion grave, qui rentre dans les tripes, qui mène le rythme samba.
Elle me dit “j’ai été frappée par ce sens du rythme que tu as, cela m’ a énormément touché,
moi j’adore la musique brésilienne”. Et m’invite à se revoir à Paris.
« Tu dois appeler Roberto Stimoli ».
“C’est qui Roberto Stimoli ? “
“C’est un guitariste, tu dois jouer avec lui.”
En fait, elle a raison, Roberto Stimoli est devenu mon guitariste du groupe Sambuca.
Groupe qui a très bien marché dans la musique brésilienne, ce qui m’a permis de devenir professionnelle. Cela a été une rencontre « clé ».
Irène: 2011, je vais en Espagne, et, en 2013, je vais au Brésil, un voyage inspirant.
Fin 2013, Simon me propose de le suivre à Paris, d’autant que nous sommes ensemble.
J’arrive avec un contrat de la Fac de pharmacie, avenue de l’observatoire à Paris .
Là, Paris, WHAOU! La musique.
Je suis vraiment au bon endroit, la musique est partout. Je sortais tous les soirs.
J’arrivais le matin au Lobo, éclatée de fatigue.
Il y a eu un point de rupture, j’étais fatiguée, je ne savais pas quoi faire de ma vie.
Je rentrais du boulot, angoissée, en larmes, j’étais profondément triste.
Il fallait arrêter la musique ou la science.
GP (avec étonnement): Ah! Oui!.
Irène: Oui! La science est une passion pour moi, je ne pouvais pas ne pas bien travailler, vous voyez. Je devais faire un choix. J’étais totalement tiriaillée entre les deux. C’était très intense.
J’ai croisé des musiciens qui m’ont vraiment soutenu dans la direction de continuer dans la musique. J’avoue qu’il y a eu des rencontres « clé ».
C’était très beau, touchant.
GP: Quelles étaient ces rencontres « clé »?
Irène: J’avais commencé à prendre des cours de chant à Barcelonne.
Travailler la voix m’ avait ouvert des portes incroyables, je souhaitais continuer.
J’avais cherché sur Internet, je tombe sur un prof qui me dit “je ne peux rien vous apprendre,
je vous conseille de contacter Edy Voice, avec Thierry Peala, Laurence Saltiel et Laura Littardi,
trois musiciens chanteurs de Jazz”.
« Vous faites de la Bossa nova, vous avez votre jazz. Franchement, contactez-les ? »
En bon élève, je prends contact. J’effectue un cours avec Laurence Saltiel, super pédagogue,
grande chanteuse de Jazz. Pendant le cours, Laurence me dit, contacte Laura Littardi,
elle fait une Masterclass d’improvisation de jazz, - je commençais à m’intéresser à l’improvisation-,
à Crest dans la Drôme, à l’occasion du Festival de Crest Jazz.
J’arrive pour suivre cette masterclass. J’avais déjà suivi une masterclass avec Bob stoloff
un grand pédagogue de l’école de Berkley … Cela m ‘avait beaucoup interpellé et plu.
Et, là, je connais Laura! Coup de foudre! C’était un événement incroyable.
De plus, j’étais aphone, j’avais une angine, j’allais dans la masterclass dans des conditions pénibles,
je n’ai pas chanté pendant toute la durée de la masterclass, car j’étais malade.
Ce n’était pas l’époque du Covid, sinon, j’aurai mis un masque pour protéger les autres.
Entre temps, j’absorbe, j’écoute, j’écoute, je me soigne, je prends de la cortisone, j’ étais désespérée. Dernier jour, je peux chanter, je joue un morceau brésilien, je me souviens du regard de Laura,
qui me perce, qui me rentre dedans.
Après, elle vient me voir, et me dit : « pendant que tu chantais, je sentais le Surdo,
(c’est la percussion de la musique brésilienne qui fait vraiment les notes graves, une percussion grave, qui rentre dans les tripes, qui mène le rythme samba.
Elle me dit “j’ai été frappée par ce sens du rythme que tu as, cela m’ a énormément touché,
moi j’adore la musique brésilienne”. Et m’invite à se revoir à Paris.
« Tu dois appeler Roberto Stimoli ».
“C’est qui Roberto Stimoli ? “
“C’est un guitariste, tu dois jouer avec lui.”
En fait, elle a raison, Roberto Stimoli est devenu mon guitariste du groupe Sambuca.
Groupe qui a très bien marché dans la musique brésilienne, ce qui m’a permis de devenir professionnelle. Cela a été une rencontre « clé ».
GP: Nous voilà rendu en 2014.
Irène: Nous sortons notre premier album en 2020, cela a mis du temps, du travail.
Nous avons commencé à jouer ensemble en 2014 - 2015.
Après, nous avons fait une petite pause.
GP: Il y a eu un glissement de la musique brésilienne au jazz.
Irène: Ça c’est construit. Je commence à donner des concerts , beaucoup de concerts à Paris
avec Roberto de musique brésilienne. Roberto est un guitariste incroyable, il improvise.
Ce n’est pas un Jazzman, il est au-delà. Il est libre, un musicien libre, tout style.
Il est inspiré, habité. Lors de nos concerts, il improvisait, m’a poussé: « vas-y, lances-toi ».
Je n’étais pas prête, et en plus de ma formation scientifique, rigoureuse.
Avant de me lancer dans quelque chose, je dois maîtriser le sujet.
Je dis toujours, c’est horrible, « j’ouvre une porte, après je veux aller en profondeur dans le sujet.
Nous avons commencé à jouer ensemble en 2014 - 2015.
Après, nous avons fait une petite pause.
GP: Il y a eu un glissement de la musique brésilienne au jazz.
Irène: Ça c’est construit. Je commence à donner des concerts , beaucoup de concerts à Paris
avec Roberto de musique brésilienne. Roberto est un guitariste incroyable, il improvise.
Ce n’est pas un Jazzman, il est au-delà. Il est libre, un musicien libre, tout style.
Il est inspiré, habité. Lors de nos concerts, il improvisait, m’a poussé: « vas-y, lances-toi ».
Je n’étais pas prête, et en plus de ma formation scientifique, rigoureuse.
Avant de me lancer dans quelque chose, je dois maîtriser le sujet.
Je dis toujours, c’est horrible, « j’ouvre une porte, après je veux aller en profondeur dans le sujet.
C’est très compliqué, car cela peut prendre des années. Je commence à me former,
je prends des cours de piano jazz, je me forme à droite et à gauche. Je réalise de petits concerts de reprises jazz avec plein de musiciens, je fais des rencontres; petit à petit, je me forme, j’adore improviser.
Jamais sans une base derrière d’étude.
L’improvisation, ce n’est pas du tout une liberté, sans formalisme derrière, au contraire.
Dans ce parcours, il y a eu aussi des rencontres « clé ».
GP: par exemple.
Irène: Par rapport au Jazz, il y a eu Nicola Sergio, pianiste de jazz italien qui a construit sa carrière
en France. Grâce à Laura, qui m’invite à écouter un concert à Paris, je rencontre Nicola.
Nicola a étudié l’économie. Il était interpellé par le fait de mes études scientifiques, et que je chante
et que je joue du jazz. Il m’invite à faire une session. J’y vais. je me souviens j’avais les jambes
qui tremblaient, je ne me sentais pas prête. La session se passe, nous allons manger après.
Nous parlons. Je lui demande son retour. C’était la période où je rentrais du travail en larmes,
car je ne savais pas quoi faire; la musique me prenait beaucoup d’énergie, mais je sentais
que je n’arrivais pas à faire la science et la musique au même temps au niveau que je voulais.
Il me dit quelque chose de très important.
GP: par exemple.
Irène: Par rapport au Jazz, il y a eu Nicola Sergio, pianiste de jazz italien qui a construit sa carrière
en France. Grâce à Laura, qui m’invite à écouter un concert à Paris, je rencontre Nicola.
Nicola a étudié l’économie. Il était interpellé par le fait de mes études scientifiques, et que je chante
et que je joue du jazz. Il m’invite à faire une session. J’y vais. je me souviens j’avais les jambes
qui tremblaient, je ne me sentais pas prête. La session se passe, nous allons manger après.
Nous parlons. Je lui demande son retour. C’était la période où je rentrais du travail en larmes,
car je ne savais pas quoi faire; la musique me prenait beaucoup d’énergie, mais je sentais
que je n’arrivais pas à faire la science et la musique au même temps au niveau que je voulais.
Il me dit quelque chose de très important.
J’avais besoin de ça, parce que j’étais habitué que les gens me disent :
« Ah, quelle voix, c’est chouette. Quelle voix merveilleuse. Quelle présence.”
C’est bien d’avoir des retours positifs. Mais, parfois, on a besoin de critiques,
« Ah, quelle voix, c’est chouette. Quelle voix merveilleuse. Quelle présence.”
C’est bien d’avoir des retours positifs. Mais, parfois, on a besoin de critiques,
on a besoin de voir nos points faibles.
C’est compliqué de nous voir, de se mettre à l’extérieur, de ce juger soi-même.
Il me dit d’une façon très franche :
Il me dit d’une façon très franche :
“Ah! Irène, tu as une superbe voix, c’est très joli ce que tu fais.
" Les improvisations, ça va. Mais, si tu veux devenir professionnelle, il y a des lacunes, là, là , et là ;
" Il faut que tu étudies ça, ça, et ça.”
" Les improvisations, ça va. Mais, si tu veux devenir professionnelle, il y a des lacunes, là, là , et là ;
" Il faut que tu étudies ça, ça, et ça.”
Il m’a fait une belle liste, une liste très longue de choses qui n’allaient pas, où je n’étais pas solide.
Et, là, j’ai fait Whoua!
Et, là, j’ai fait Whoua!
Je suis rentré à la maison. J’ai pleuré. Encore.
GP: Pourquoi?
Irène: C’était intense. C’était important, c’était dur à encaisser. je suis perfectionniste.
Il avait raison, je savais qu’il avait raison. Cela m’a fait un bien fou, je me suis dit « il a raison ».
Simon, mon conjoint me dit :
GP: Pourquoi?
Irène: C’était intense. C’était important, c’était dur à encaisser. je suis perfectionniste.
Il avait raison, je savais qu’il avait raison. Cela m’a fait un bien fou, je me suis dit « il a raison ».
Simon, mon conjoint me dit :
« C’est super qu’il t’ait dit tout cela. Il ne t’a pas dit que tu n’avais pas de futur, t’as de la chance".
Il t’a dit « si tu veux le faire, il y a du travail. il t’a donné une piste ».
C’était très généreux de sa part, très généreux. J’ai suivi son conseil, je me suis mis à bien bosser.
C’était très généreux de sa part, très généreux. J’ai suivi son conseil, je me suis mis à bien bosser.
J’en ai l’habitude.
La tête baissée, je trace. J’ai pris la “liste”. J’ai travaillé point par point. Ça a payé, je trouve.
Nous n’arrêtons jamais d’étudier.
La tête baissée, je trace. J’ai pris la “liste”. J’ai travaillé point par point. Ça a payé, je trouve.
Nous n’arrêtons jamais d’étudier.
Je suis loin du niveau que je voudrais avoir en piano par exemple, ou dans l’écriture.
C’est très compliqué pour moi, parfois, parce que je n’ai pas fait des études de composition
ou d ‘arrangeur; Il y a encore plein de choses à étudier.
Mais le travail a payé.
Une gratification immense m’attendait : après des années,
Nicola m’ a appelé en me disant « si nous montions un projet ensemble ? »
Et, là, j’ai dit Whoua!
Nous sommes devenus amis.
Mais le travail a payé.
Une gratification immense m’attendait : après des années,
Nicola m’ a appelé en me disant « si nous montions un projet ensemble ? »
Et, là, j’ai dit Whoua!
Nous sommes devenus amis.
Le projet est en stand-by en ce moment, car nous avons d’autres projets tous les deux.
Notre projet consiste en de reprises de morceaux italiens avec des arrangements originaux en jazz,
très personnels, un projet de réappropriation de musiques de nos enfances respectives,
des répertoires que l’on chantait tous les deux.
On ne se connaissait pas, lui était en Calabre, moi à Rome.
La musique fondatrice de la variété italienne de notre enfance. Les auteurs qui nous ont marqués.
On ne se connaissait pas, lui était en Calabre, moi à Rome.
La musique fondatrice de la variété italienne de notre enfance. Les auteurs qui nous ont marqués.
Mais, réharmonisée, réarrangée, à la sauce jazz, qui est la musique de notre âge adulte.
On s’éclate, on adore faire cela ensemble, nous ferons un album à un moment donné.
GP: « Nous sommes toujours en 2014 ».
Irène: J’ai eu ma fille ainée, elle est née en novembre 2O15.
On s’éclate, on adore faire cela ensemble, nous ferons un album à un moment donné.
GP: « Nous sommes toujours en 2014 ».
Irène: J’ai eu ma fille ainée, elle est née en novembre 2O15.
Je voulais jouer jusqu’au dernier jour, mais, ils m'ont mise à l’arrêt.
2015, la pause de la maternité.
2016, la pause se poursuit. J’ai souhaité élever ma fille.
Fin 2016, mon père décède d’un cancer.
Début 2017, un début très compliqué, ma fille était petite, mon père disparaît, j’étais sans travail.
Je vais voir Roberto qui me dit « prenons des dates pour les concerts ».
Pendant cette période, j’avais longuement réfléchie. Je me suis dit que j’avais envie d’essayer.
Voyons, si le travail qui a été fait aura un retour.
Les concerts fonctionent à merveille. C’est ça ce que je veux faire.
Pendant la maternité, je me suis demandé qu’est-ce que je veux transmettre à ma fille.
Lui expliquer les choix de ma vie, de lui dire vraiment ce que mon cœur disait.
De me projeter dans les leçons que je vais lui transmettre.
Qu’il faut être courageux dans la vie. Que j’ai fait le choix de me lancer dans la musique.
C’est comme ça que j’ai fait ce choix.
GP: 2018
Irène : Plein de concerts. (rire) Beaucoup de concerts. La chose que j’avais décidé dès le début :
2015, la pause de la maternité.
2016, la pause se poursuit. J’ai souhaité élever ma fille.
Fin 2016, mon père décède d’un cancer.
Début 2017, un début très compliqué, ma fille était petite, mon père disparaît, j’étais sans travail.
Je vais voir Roberto qui me dit « prenons des dates pour les concerts ».
Pendant cette période, j’avais longuement réfléchie. Je me suis dit que j’avais envie d’essayer.
Voyons, si le travail qui a été fait aura un retour.
Les concerts fonctionent à merveille. C’est ça ce que je veux faire.
Pendant la maternité, je me suis demandé qu’est-ce que je veux transmettre à ma fille.
Lui expliquer les choix de ma vie, de lui dire vraiment ce que mon cœur disait.
De me projeter dans les leçons que je vais lui transmettre.
Qu’il faut être courageux dans la vie. Que j’ai fait le choix de me lancer dans la musique.
C’est comme ça que j’ai fait ce choix.
GP: 2018
Irène : Plein de concerts. (rire) Beaucoup de concerts. La chose que j’avais décidé dès le début :
Jamais de black, jamais de chapeaux. J’ai fait ce choix, j’ai trente sept ans, j’ai pris tous les risques. J’avais déjà une carrière professionnelle, je me donne cinq ans pour construire ma carrière
afin de pouvoir en vivre.
2018, plein de concerts; cela a marché.
GP: Bravo
Irène: Merci, mais cela a représenté beaucoup de boulot.
GP: On a rien sans rien.
Irène: Oui, exactement.
afin de pouvoir en vivre.
2018, plein de concerts; cela a marché.
GP: Bravo
Irène: Merci, mais cela a représenté beaucoup de boulot.
GP: On a rien sans rien.
Irène: Oui, exactement.
Un silence s’installe.
GP: Dans votre parcours, il y a beaucoup de conformisme.
Irène: d’un ton sec « Vous trouvez ».
GP: Comment ça, ce n’est pas que je le trouve, vous même vous le dîtes.
Vous êtes dans la rigueur scientifique.
Irène: Oui.
GP: La musique vous demande de vous dépasser,« oui » de vous surpasser,
« oui » d’aller chercher quelque chose d’intuitif.
Irène: « Oui » « Ah! Oui, totalement ».
Irène: Après, dans la science aussi, il y a beaucoup d’intuition, des moments de création.
C’est quelque chose dans le métier que l’on ne sait pas. Il y a beaucoup de formalisme, mais pour avancer, il faut aussi beaucoup d’intuition.
Attention.
Irène: « Oui » « Ah! Oui, totalement ».
Irène: Après, dans la science aussi, il y a beaucoup d’intuition, des moments de création.
C’est quelque chose dans le métier que l’on ne sait pas. Il y a beaucoup de formalisme, mais pour avancer, il faut aussi beaucoup d’intuition.
Attention.
Mais, vous l’avez bien dit, il faut se faire dépasser par quelque chose qui nous traverse.
En fait, ce qui est arrivé par hasard, que je n’attendais pas, ce fût la composition.
J’ai commencé la musique comme chanteuse interprète. Je ne pensais pas être capable d’écrire
En fait, ce qui est arrivé par hasard, que je n’attendais pas, ce fût la composition.
J’ai commencé la musique comme chanteuse interprète. Je ne pensais pas être capable d’écrire
de la musique. Je n’étais pas du tout préparée à devenir auteure-compositrice.
Quand j’ai commencé à écrire, c’était pour moi-même, j’étais en train d’explorer le piano,
car, j’avais commencé à prendre des cours de piano de jazz avec un super pianiste de jazz, Denis Uhalde.
Le fait de redécouvrir le piano, lors des accords de jazz, on prend une autre dimension.
C’est très pertubant au début. Ce que je sais, ça me sert à rien.
Quand j’ai commencé à écrire, c’était pour moi-même, j’étais en train d’explorer le piano,
car, j’avais commencé à prendre des cours de piano de jazz avec un super pianiste de jazz, Denis Uhalde.
Le fait de redécouvrir le piano, lors des accords de jazz, on prend une autre dimension.
C’est très pertubant au début. Ce que je sais, ça me sert à rien.
C’est très compliqué de faire les liens entre les deux façons de jouer.
À force de répétitions, l’on finit par comprendre. Tout est lié.
C’est comme ouvrir une grand fenêtre sur un jardin, il y a plein de nouveautés, plein de couleurs,
c’est comme cela que je le vois, c’est magnifique.
Je commence à jouer, comme une gamine. Je commence à créer. Je m’amuse énormément.
« Inizi », le premier morceau dont nous avons parlé au début de la conversation, est venu comme cela,
C’est comme ouvrir une grand fenêtre sur un jardin, il y a plein de nouveautés, plein de couleurs,
c’est comme cela que je le vois, c’est magnifique.
Je commence à jouer, comme une gamine. Je commence à créer. Je m’amuse énormément.
« Inizi », le premier morceau dont nous avons parlé au début de la conversation, est venu comme cela,
j’ai enchainé les accords. C’était un jeu, un exercice de respiration, je n’avais aucune ambition d’écriture.
GP: Vous avez appris le solfège.
Irène: Enfant, bien sûr.
GP: Vous vous en êtes servi pour la composition.
Irène:
GP: Vous avez appris le solfège.
Irène: Enfant, bien sûr.
GP: Vous vous en êtes servi pour la composition.
Irène:
Pas de façon spontanée. je ne suis pas très forte en solfège, ce n’était pas ma passion lorsque j’étais enfant.
GP: Pourtant, en tant que scientifique.
Irène: Enfant, j’étais paresseuse, flemmarde. fainéante.
GP: Enfin une confidence.
Irène: J’avais des talents. je capitalisais sur mes talents. Je ne faisais pas beaucoup d’efforts
GP: Pourtant, en tant que scientifique.
Irène: Enfant, j’étais paresseuse, flemmarde. fainéante.
GP: Enfin une confidence.
Irène: J’avais des talents. je capitalisais sur mes talents. Je ne faisais pas beaucoup d’efforts
concernant le travail.
C’est peut être aussi la raison pour laquelle, j’ai quitté le piano. J’avais besoin d’être poussée.
Après, pendant les études scientifiques, j’ai appris la rigueur, car si je ne travaille pas,
C’est peut être aussi la raison pour laquelle, j’ai quitté le piano. J’avais besoin d’être poussée.
Après, pendant les études scientifiques, j’ai appris la rigueur, car si je ne travaille pas,
je ne vais pas
y arriver. C’est le travail même qui m’a donné le goût au travail. Au solfège, je n’étais pas brillante.
y arriver. C’est le travail même qui m’a donné le goût au travail. Au solfège, je n’étais pas brillante.
Mais, je l’ai intégré.
Tout le travail de musique classique enfant, représente un bagage qui m’ a permis d’écrire.
Je pense que tout ce que j’ai joué enfant, ce que j’ai écouté lors de la chorale de la maman,
toutes les chansons que l’on a harmonisé à trois lors des voyages en voiture de mes parents,
toutes les apparitions que j’ai faites dans les groupe de Regge, que j’ai intégré quand j’étais jeune adulte. Tout ça, je les mis dans un chaudron, sans le vouloir, au fur et à mesure a fait quelque chose de fondateur. Tous ces éléments séparés me représentent, c’est moi, Irène.
toutes les apparitions que j’ai faites dans les groupe de Regge, que j’ai intégré quand j’étais jeune adulte. Tout ça, je les mis dans un chaudron, sans le vouloir, au fur et à mesure a fait quelque chose de fondateur. Tous ces éléments séparés me représentent, c’est moi, Irène.
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| Photo : Yara Bonanni |
Écrire, finalement, ce que je trouvais incroyable au piano c’était ...le fait d’écrire une chanson
jamais à la suite d' un contenu ou d' une idée, d’une mélodie : c’est avant tout, le piano.
Tous les morceaux sont nés au piano.
Les notes, les accords, les atmosphères, les enchainements d’accords, les rythmes, la bouche fermée,
pas de mots, pas de mélodie,
l’harmonie m’habite dès les premières notes.
Le piano est mon outil de travail.
GP: Quelle a été votre expérience du crowdfunding ?
Irène:
GP: Quelle a été votre expérience du crowdfunding ?
Irène:
Cela a donné les moyens de pouvoir commencer à payer les dépenses très importantes de la production
de l’album. Je suis soutenue par une maison de production, un label indépendant et un éditeur : Prodastar,
avec Didier Rajobson, qui est aussi un ami. C’est comme mon ministère sans portefeuille.
Dans le sens, il y a une structure, et c’est grâce au crowdfunding que nous avons pu financer certaines phases de la production.
Cette opération financière m’ a permis de créer un lien très proche avec beaucoup de fans qui me suivent depuis longtemps avec le groupe.
Cela m’a fait comprendre qu’il y avait une base de public très fidélisée, qui me soutient.
C’était très touchant de savoir qu’il y a des personnes qui m’apprécie dans toute la France.
Le crowdfunding, d’un point de vue tant humain que financier a été un grand succès.
Un grand pas aussi.
GP: Les cours de chant que vous donnez, sont arrivés de quelle manière ?
Irène: C’est venu un peu par hasard. J’avais des réticences, car, je me demandais si j’étais légitime. Qui suis-je, pour donner des cours, parce que je n’ai pas de diplômes.
J’ai pris des cours à droite et à gauche, au CMDL, l’école de musiques Didier Lookwood,
et avec Laura Littardi. Après, je tombe sur cette chanteuse et prof de chant de techniques vocales,
avec Didier Rajobson, qui est aussi un ami. C’est comme mon ministère sans portefeuille.
Dans le sens, il y a une structure, et c’est grâce au crowdfunding que nous avons pu financer certaines phases de la production.
Cette opération financière m’ a permis de créer un lien très proche avec beaucoup de fans qui me suivent depuis longtemps avec le groupe.
Cela m’a fait comprendre qu’il y avait une base de public très fidélisée, qui me soutient.
C’était très touchant de savoir qu’il y a des personnes qui m’apprécie dans toute la France.
Le crowdfunding, d’un point de vue tant humain que financier a été un grand succès.
Un grand pas aussi.
GP: Les cours de chant que vous donnez, sont arrivés de quelle manière ?
Irène: C’est venu un peu par hasard. J’avais des réticences, car, je me demandais si j’étais légitime. Qui suis-je, pour donner des cours, parce que je n’ai pas de diplômes.
J’ai pris des cours à droite et à gauche, au CMDL, l’école de musiques Didier Lookwood,
et avec Laura Littardi. Après, je tombe sur cette chanteuse et prof de chant de techniques vocales,
Nore Atuly, qui me donne des cours de technique vocale.
Un jour, elle me dit, « je pars en Amérique du Sud pendant un ans.
Est-ce que cela te serait possible de me remplacer pour donner des cours à mes élèves.
Je lui réponds: « si tu me fais confiance, avec grand plaisir ».
S’ensuit qu’une autre chanteuse m’appelle, je dois laisser l’école, est-ce que tu peux me remplacer ? Depuis que je donne des cours, je me suis rendu compte que j’avais beaucoup de choses à donner,
Un jour, elle me dit, « je pars en Amérique du Sud pendant un ans.
Est-ce que cela te serait possible de me remplacer pour donner des cours à mes élèves.
Je lui réponds: « si tu me fais confiance, avec grand plaisir ».
S’ensuit qu’une autre chanteuse m’appelle, je dois laisser l’école, est-ce que tu peux me remplacer ? Depuis que je donne des cours, je me suis rendu compte que j’avais beaucoup de choses à donner,
que j’adorais transmettre en fait. J’ai appris en donnant les cours.
Petit à petit, je me suis sentie à l’aise.
Maintenant, j’adore, j’adore, j’apprends énormément de tous mes élèves, de n’importe quel niveau.
C’est devenu essentiel à ma carrière de chanteuse.
Petit à petit, je me suis sentie à l’aise.
Maintenant, j’adore, j’adore, j’apprends énormément de tous mes élèves, de n’importe quel niveau.
C’est devenu essentiel à ma carrière de chanteuse.
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| Photo : Yara Bonanni |
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That' All.
Gérard POCQUET









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